Démolition : Le Descartes suivra-t-il le Clem ?

Le 29/07/2008 à 11:57  

Démolition : Le Descartes suivra-t-il le Clem ?

Méthanier Descarte de Gaz de France crédit photo :  PIERRE-FRANCOIS GROSJEAN Les grands hommes donnent souvent leur nom à de grands bateaux … qui finissent mal. Pour preuve, le Descartes qui aurait rejoint le Bangladesh pour être transformé en tas de ferraille, après avoir séjourné en Chine, alors qu'il était sensé avoir été revendu par Gaz de France à Taïiwan pour exploitation et non pour démolition. Serait-ce le début du nouveau feuilleton de l'été???

Un nouveau scandale bien français à l'horizon? On peut se poser la question car c'est, une fois de plus, la casse du Bangladesh qui est au centre de ce nouveau scénario dont on peut déjà imaginer l'imbroglio...

Trois armateurs français envoient à Chittagong (Bangladesh) des navires toxiques (amiante et autres dangers). Il s’agit de Gaz de France avec le Descartes qui avait été soi-disant revendu pour exploitation à la société taiwanaise TMT. En fait, après Marseille, le Descartes est resté en rade dans un port chinois pendant plusieurs mois avant de rejoindre le Bangladesh le 19 juillet dernier.

En fait d'activité, il a changé deux fois de nom. On peut déjà imaginer une suite, tant l'histoire s'apparente à celle du Clemenceau et à ses ronds dans l'eau...

Les autres navires sont le pétrolier Muadi appartenant à la compagnie pétrolière Perenco et le pétrolier Serepca 1 appartenant à une filiale de Total. L’Edouard LD de Louis Dreyfus Armateurs et Gaz de France a été revendu « pour exploitation » à Dynacom, armateur grec, en vue de subir le même sort. Malgré le pactole que d'aucuns se sont embourbés (750 $ la tonne pour des navires en fin de vie, voire 1 000 $ la tonne pour les navires contenant de l’acier inoxydable ou des métaux non ferreux comme le Descartes qui aurait été vendu 14 millions de dollars), les armateurs français et européens ne font aucun effort particulier pour pousser à l'amélioration des conditions de travail des ouvriers bangladais. Ils ignorent aussi, apparemment, qu'il existe des entreprises situées à proximité, qui bénéficient de l'ancienneté et de la crédibilité parce qu'elles excercent bien leur métier...