Défis et risques des agrocarburants en Afrique

Le 29/10/2007 à 11:08  

Défis et risques des agrocarburants en Afrique
biocarburant Le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE - Groupe EIER-ETSHER) organisent fin novembre 2007 à Ouagadougou (Burkina Faso) une conférence internationale intitulée "Enjeux et Perspectives des Biocarburants pour l’Afrique". Il s’agira d’adopter des schémas d’exploitation de la biomasse respectueux de l’environnement propre à chaque pays africain et de ses systèmes de cultures vivrières. En effet, les bases d’une politique énergétique ambitieuse dans le domaine sont encore à définir sur ce continent...

"L’Afrique se pose de nombreuses questions sur les biocarburants", explique Gilles Vaitilingom, chercheur à l’Unité propre de recherche (Upr) Biomasse-énergie du Cirad. "Ce congrès permettra la rencontre entre acteurs, décideurs et bailleurs pour évaluer le potentiel des biocarburants en Afrique". Cette évaluation sera réalisée par des panels d’experts sur la base d’étude de cas et de situations existantes. Le Cirad participe déjà d'ailleurs au Burkina Faso et au Cameroun à des cycles de formation sur les spécificités liées au climat et au type de biomasses disponibles ainsi qu’aux technologies de conversion énergétique de la biomasse.

Afrique Les organisateurs du congrès souhaitent mettre en évidence les opportunités et impacts environnementaux et socio-économiques de la production de biocarburants en Afrique. "Les Africains ont les ressources nécessaires, ils ont la canne à sucre, l’arachide, les huiles végétales et produisent sucre et amidon pour la fabrication de l’éthanol", précise Gilles Vaitilingom. Sur un plus long terme, la plante entière pourra être utilisée pour produire essence et diesel de synthèse. Faut-il encore démontrer la rentabilité de cette filière nouvelle afin que soient mis en place une réglementation et un système ouvert aux investissements du secteur privé.

Présidée par le Gouvernement du Burkina Faso, cette conférence internationale est placée sous l’égide de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) et de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest). Le Ministère français des Affaires étrangères et européennes en est le principal financeur avec différents bailleurs de fonds internationaux comme l’Ademe, le FFEM (Fonds Français pour l’Environnement Mondial), l’AFD (Agence Française de Développement), le PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement) et l’Union européenne.

En complément de cette dépêche, et en rapport avec le sujet, nous vous conseillons la lecture de notre article : Quand l'Afrique s'éveille aux biocarburants...