DEEE : la filière démarre mal en Allemagne
Alors qu'en France les agréments des éco-organismes en charge de l'organisation de la filière de collecte et recyclage des déchets électriques et électroniques viennent d'être publiés (voir notre rédactionnel), c'est chose faite depuis plusieurs mois en Allemagne. Or la mise en place de la filière DEEE en Allemagne ne se passe pas si bien que cela si l'on en croît les représentants des collectivités locales...
Depuis le mois d'avril dernier, les allemands peuvent apporter leur DEEE dans plus de 2 000 points de collecte municipaux. Or, après quelques mois d'expérience, les responsables de la Deutscher Städtetag, principale organisation représentative des collectivités locales en Allemagne (4700 communes, soit l'équivalent de 51 millions de citoyens) manifestent leur mécontentement à l'égard des industriels .
Ils assurent que les communes ont rempli leurs obligations alors que "les industriels ne remplissent pas leurs devoirs". Dans les faits, la collecte des DEEE est déficiente : les communes, les entreprises de ramassage se plaignent de la complexité et du manque de transparence de l'enlèvement des conteneurs.
En même temps, l'initiative Green Electronics de l'organisation Deutsche Umwelthilfe enregistre des résultats favorables notamment pour les appareils de faible volume. En accord avec les distributeurs, un système de reprise des vieux appareils électriques et électroniques a été mis au point. Cela facilite l'enlèvement des DEEE, en particulier des petits appareils. De plus, "pour des consommateurs, il est souvent plus agréable de rapporter un rasoir ou un Gameboy à un commerce, plutôt que de se rendre spécialement à une station de collecte et de tri du service public." En appliquant une sélection et un tri appropriés aux DEEE, on permet une meilleure valorisation de réemploi, et on évite d'augmenter la facture auprès des industriels.
Nous vous conseillons aussi la lecture du rédactionnel de Novethic