
Et l’on reparle de la convention de Bâle. Et l’on reparle des exportations illégales. Et l’on redit que c’est interdit d’expédier des déchets dans des pays où il n’existe pas de structure pour les traiter proprement. C’est tout de même pas sorcier ! Ah moins que ce ne soit une question de pépettes…

Pour faire court, les pays du Nord doivent traiter ces déchets sur leur territoire et ne pas les envoyer au soleil.
Apparemment trop compliqué à comprendre, puisqu’il paraît que les quantités de DEEE provenant notamment des pays de l’Union européenne finissent en Asie et en Afrique, et en des lieux ne disposant pas de l’organisation pour démonter et traiter correctement ces produits qui en résultent.


"En France, nous achetons aujourd'hui six fois plus d'équipement électriques et électroniques qu'il y a 20 ans. A ce rythme, si les entreprises productrices de biens électriques et électroniques et les Etats ne prennent pas de mesures pour empêcher l'exportation des DEEE vers les pays du Sud, ces derniers deviendront officiellement et durablement la poubelle mondiale de nos sociétés de surconsommation", prévient le Cniid.
Il est d'abord "urgent que les fabricants opèrent la révolution de l'éco-conception en améliorant la durée de vie de leurs produits, quitte à faire diminuer leur taux de renouvellement. L'innovation ne consiste pas seulement à offrir de nouveaux services complexes à partir d'un seul appareil ou une meilleure performance de calcul ou de vitesse, c'est aussi favoriser l'efficacité des ressources et produire des biens dont la fin de vie n'implique pas la destruction de l'environnement. L'innovation réside aussi dans la mise en place, par différents acteurs, de circuits surveillés de gestion des appareils usagés, d'abord en vue du réemploi puis du recyclage, localisés dans les territoires où sont consommés ces biens".
L'analyse quantitative et qualitative des flux exportés depuis l'Allemagne a permis aux auteurs de l'étude de proposer des mesures pour améliorer la surveillance et la traçabilité des DEEE et pour réduire leur exportation illégale. "La France pourrait elle aussi produire une étude similaire. C'est en effet en connaissant mieux ces flux de déchets que l'on pourra agir afin de les diriger vers des filières efficaces de réemploi et de traitement. Au lieu de se glorifier d'un taux de recyclage de 80 % des DEEE collectés sélectivement, la quantité collectée représentant à peine 30 % de la quantité totale jetée (lire le chiffre du mois de la newsletter de mars 2010), les pouvoirs publics français doivent prendre des mesures afin de limiter l'exportation de ces déchets vers les pays qui ne disposent pas des infrastructures nécessaires".

