DEEE : des médailles en perspective

Mettre officiellement le recyclage des DEEE à l'honneur, via la fabrication des médailles en or, en argent ou en bronze, destinées aux trois vainqueurs de chaque discipline, a été annoncé par les organisateurs des prochains Jeux Olympiques qui se dérouleront à Tokyo en 2020, afin de favoriser une prise de conscience. Oui le déchet se recycle, oui, le recyclage des D3E peut progresser au pays de l'électronique et même gravir les podiums afin d'honorer des champions et pas question de se priver d'une occasion unique de mettre en valeur le recyclage qui aura donc bel et bien accès à une audience exceptionnelle, via des compétitions suivies par des centaines de millions de (télé)spectateurs à travers le monde. Un message fort s'il en est...

A 500 grammes l'unité (ce sont, selon le magazine Forbes, les plus lourdes jamais remises dans l'histoire des Jeux)... on a utilisé 9,6 kg d’or (les médailles d'or sont en argent, plaqué de 6 grammes de feuilles d'or pur à 99,2%), 1200 kg d’argent (pur à 92,5%) et 700 kilos de cuivre (pour fabriquer celles en bronze).
Les médailles 2016 ont, selon les organisateurs brésiliens, été produites à hauteur de 30% pour l’argent et 40% pour le bronze, à partir de déchets industriels, 50% des rubans provenant par ailleurs de plastiques recyclés.

Au pays où tout ou presque est électrique ou électronique..., il se pourrait d'ailleurs que les foyers soient prochainement équipés d'un conteneur spécifique aux DEEE, afin d'inciter les Japonais à se défaire de ces déchets et ainsi optimiser le recyclage de ces derniers...
Les prochains JO seront l'occasion pour les autorités, de communiquer et mettre en évidence les tonnages de ces appareils jetés (ou conservés au fond des tiroirs) alors qu'ils ne sont pas nécessairement « vieux », mais aussi de puiser dans ce qu'il est convenu d'appeler la mine urbaine pour confectionner les médailles olympiques et ainsi de mettre en avant les bienfaits du recyclage.


