DEEE : 533 640 tonnes collectées, 81% recyclés

En 2017, la collecte des DEEE a de nouveau progressé : le réseau mis en place par Eco-systèmes a permis en effet de capter plus de 533 000 tonnes d’appareils électriques et électroniques hors d'usage, ce qui permet à l'éco-organisme d'afficher un taux de 50%, légèrement en retrait de l’objectif réglementaire fixé à 52%. "Nous devons donc redoubler d’efforts pour nous hisser jusqu’aux 65% de taux de collecte fixés par la Directive européenne", soutient Christian Brabant, Directeur Général d’Eco-systèmes...
L’éco-contribution payée par le consommateur permet de financer la filière de collecte, de dépollution et de recyclage des DEEE, le barême appliqué étant revu régulièrement pour tenir compte de l’augmentation des tonnages à traiter, de l’évolution des coûts logistiques et de traitement, ainsi que de l’évolution du cours des matières. 73% des montants ainsi prélevés sont affectés aux coûts opérationnels de la filière : pilotage et contrôle des opérations de transport, dépollution et recyclage, investissements pour la R&D. 20% étant reversés sous formes compensations financières versées aux collectivités, magasins et réseaux solidaires en échange de leur contribution à la collecte...


Historiquement, la responsabilité élargie du producteur d’Equipements Electriques et Electroniques a été limitée à 11 catégories d’appareils. Avec pour conséquence un champ d’application strict qui ne permet pas à l’ensemble des EEE d’être concerné par cette réglementation. A compter du 15 août 2018, la donne changera : la réglementation en vigueur sera applicable à l’ensemble des EEE et ceux-ci seront désormais classés en 7 grandes catégories : équipements d'échange thermique, écrans, moniteurs et équipements comprenant des écrans d'une surface supérieure à 100 cm2, les lampes, les gros équipements, les petits équipements, les petits équipements informatiques et de télécommunications et les panneaux photovoltaïques

La fraction restante, de 11%, chargée de substances polluantes, dont les plastiques contenant des retardateurs de flammes bromés, ayant été confiée à des installations spécialisées dans le traitement des déchets toxiques) ; envoyés dans des unités de dépollution et de recyclage, le traitement de ces équipements a en effet permis en 2017, d’extraire et de neutraliser 69 521 tonnes de substances dangereuses ou réglementées (parmi elles, les gaz frigorigènes, le mercure, les piles et batteries, les condensateurs, les cartouches de toner et le verre au plomb ou au baryum par exemple).
Le réemploi n'est évidemment pas oublié ; Eco-systèmes travaille avec deux partenaires de l’économie sociale et solidaire que sont les réseaux Emmaüs France et Envie. En 2017, grâce à ces deux acteurs de l'ESS, 374 709 appareils ont pu être réemployés ou réutilisés après réparation.
