Décret VHU : Réaction de la FNDA



Les membres de la FNDA tiennent tout d’abord à souligner que ce décret ne détermine qu’un cadre très général pour l’élimination des VHU : huit arrêtés sont en cours de rédaction et ce sont eux qui fixeront réellement les modalités d’application des différents articles du présent décret. Aujourd’hui, l’ensemble de la profession et de la filière est donc dans l’attente de ces arrêtés qui détermineront plus précisément la façon dont chaque opérateur devra remplir les fonctions qui lui sont assignées. Quant à nous, ils nous permettront également d’achever nos analyses en intégrant également les obligations relatives à la mise en application du décret concernant l’élimination des pneus usagés. Nous serons alors en mesure de prendre les décisions qui s’imposeront aux entreprises adhérentes à la FNDA.


Tout d’abord, il convient de souligner le rôle central qui a été donné aux broyeurs.
En effet, d’un point de vue économique et si un éventuel déficit était constaté, seul le broyeur serait concerné et indemnisé par le producteur.
Mais comment ce même broyeur va-t-il pouvoir prouver qu’il perd de l’argent et surtout que ce déficit est imputable à tel ou tel constructeur ?
L’enjeu lié à la traçabilité nous apparaît ici essentiel et nous sommes dans l’attente d’un cadre plus précis. Par ailleurs, seuls les broyeurs seront agréés à délivrer le certificat de destruction. La question que nous nous posons à ce jour est de savoir s’ils sauront réellement faire face à leurs nouvelles responsabilités notamment en matière de dépollution et de traçabilité…

Mais si nous nous en tenons à cette nouvelle définition, cela signifierait également que le démolisseur, dans la mesure où il s’équiperait d’un outil de découpage, pourrait être lui-même agréé en tant que broyeur ! Il pourrait donc finalement être lui aussi en mesure de délivrer ce fameux certificat de destruction et ainsi, ne pas être considéré seulement comme le point d’entrée de la filière. L’application des différents articles viendra nous confirmer ou nous infirmer cela. Nous attendons ici surtout l’arrêté relatif aux cahiers de charges des démolisseurs et des broyeurs.
Mais que va-t-il réellement contenir dans la mesure où les professionnels ont déjà beaucoup travaillé dessus et que leur contenu est déjà défini dans les articles 11 et 12 du décret ?
Comment l’agrément sera-t-il délivré et par al suite, le respect des obligations contrôlé ?


Pour finir, nous nous demandons aujourd’hui quels moyens les Pouvoirs publics et les producteurs se donneront pour vérifier à la fouis la mise en œuvre des arrêtés, contrôler l’ensemble des opérateurs économiques mais également synthétiser les informations afin de répondre aux exigences de la Communauté européenne et aux objectifs de 2006 et 2015 ?
Comme nous avons pu le constater, de nombreux points restent en suspens notamment concernant la traçabilité et le rôle de chacun des acteurs.
Les enjeux vis-à-vis de la profession sont à ce niveau de taille et tout nous semble envisageable dans la mesure où les articles sont sur de nombreux points discutables et interprétables ?
Nous participerons donc activement à l’élaboration des différents arrêtés afin que l’ensemble de notre profession soit reconnu et que ses intérêts comme ceux des autres opérateurs soient préservés.
