La semaine dernière s'est tenue une Table ronde à la Fédération des Syndicats de la Distribution Automobile (FEDA) sur l’économie circulaire et la pièce de réemploi. A cette occasion, le Conseil National des Professions de l'Automobile (CNPA), seule organisation patronale à représenter tous les acteurs concernés par le projet de décret sur les Pièces d’Economie Circulaire (PEC), a refait valoir la position qu’il défend d’une manière concertée depuis 2015…
Le CNPA définit la PEC comme comprenant la pièce de réemploi, d’échange standard et de refabrication. Sa traçabilité doit être assurée. La Loi relative à la transition énergétique prévoit que "tout professionnel qui commercialise des prestations d'entretien ou de réparation de véhicules automobiles, permet aux consommateurs d'opter pour l'utilisation, pour certaines catégories de pièces de rechange, de pièces issues de l'économie circulaire à la place de pièces neuves".
Les PEC correspondent en effet à des pratiques déjà développées par les professionnels depuis plusieurs années. Elles ne s’opposent pas aux pièces neuves et restent un complément ou une alternative dans certaines situations. Le CNPA défend ardemment le fait que le réparateur doit rester décideur de l’opportunité économique, technique et sécuritaire de l’utilisation de la PEC.
Un décret d’application de la loi devrait être publié dans les prochaines semaines. Le Conseil a échangé avec les Ministères de l’Ecologie, de l’Intérieur et de l’Economie à de nombreuses reprises. Des amendements ont été proposés aux différents projets soumis au CNPA. Le dispositif réglementaire concerne une information du client par le réparateur sur sa possibilité d’opter pour une PEC. Le CNPA a préconisé une solution simplifiée pour les réparateurs (par voie d’affichage et par une case à cocher dans l’ordre de réparation).
des motifs légitimes excluant l’obligation d’information du réparateur comme la prise en compte de la sécurité routière et des conditions économiques déséquilibrées.
Le CNPA a été la seule organisation professionnelle à proposer, lors de la Table ronde organisée par le Ministère de l’Ecologie en décembre dernier, que cette information du consommateur ne s’applique qu’aux véhicules de plus de 8 ans. Cette proposition visait logiquement le respect de l’ensemble des garanties constructeurs et la disponibilité de la pièce de réemploi dont le cœur de cible se situe au delà de 8 ans.