Déchets : une production en baisse sensible en Ile de France
Baisse record des déchets réceptionnés par le SYCTOM de l’Agglomération parisienne qui affiche - 73 000 tonnes pour l’année 2009. Les partisans de la réduction des déchets en seront ravis ; ceux qui doivent rentabiliser des investissements grâce aux déchets le seront peut être un peu moins…
Pour le Président François Dagnaud, cette baisse montre que « moins de déchets, c’est possible ! » La baisse des déchets ménagers collectés sur le territoire de l’agglomération parisienne s’est très nettement accélérée en 2009 pour atteindre -3% sur l’ensemble de l’année. La baisse des objets encombrants est la plus spectaculaire, avec -10,9%. Les déchets ménagers résiduels (le bac vert à Paris), diminuent quant à eux de -2,3% et la collecte sélective des emballages -2,7%...
Depuis 2001, le volume de déchets baissait en moyenne de 0,7% par an sur le territoire des 84 communes du SYCTOM de l’Agglomération parisienne. « Cette chute représente près de 73 000 tonnes de déchets en moins en 2009, ce qui est considérable. Il faut poursuivre dans cette direction, pour mettre fin, comme nous le voulons, à l’enfouissement en grande couronne dans les années à venir », affirme François Dagnaud, Adjoint au maire de Paris et Président du SYCTOM de l’Agglomération parisienne.
« Si elle témoigne d’abord de la baisse du pouvoir d’achat et des difficultés sociales, cette très forte baisse atteste également que d’autres modes de production et d’autres habitudes de consommation sont possibles. Je me félicite à cet égard des initiatives prises récemment parquelques marques et grandes enseignes de distribution en vue de diminuer les déchets des ménages, par exemple en prohibant le suremballage et en diminuant les matériaux utilisés pour les emballages inévitables », poursuit le président Dagnaud qui souligne cependant que « pour atteindre les objectifs du Grenelle de l’environnement, à savoir diminuer de 7% en 2014 le volume de nos déchets, il va falloir pérenniser les bonnes habitudes, généraliser les expériences les plus réussies, développer davantage le recyclage… Il faut surtout mettre la pression sur les producteurs de déchets : il faut faire disparaître des caddies et des rayons les matériaux inutiles, en travaillant sur la conception même des produits et des emballages, en concevant davantage de produits recyclables, et en informant mieux sur leur recyclabilité»...
«Il n’y a plus de temps à perdre : c’est maintenant qu’il faut agir. Les associations peuvent nous aider efficacement et investir le lobbying anti-production de déchets. Tout le monde y gagnera : l’environnement et les ressources naturelles qui seront préservés, l’économie qui devra innover, le consommateur dont le caddie coûtera moins cher, l’usager du service public qui paiera moins pour le traitement de ses déchets.»