
D’ici 2030, la production mondiale de déchets plastiques pourrait augmenter de +41% et la quantité accumulée dans l’océan doubler. En cause, notre système de production, d'utilisation et d'élimination du plastique, "un système défaillant dans lequel aucun acteur n’est tenu pour responsable", selon le WWF. Dans son dernier rapport "Pollution plastique, à qui la faute ?", l'ONG tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme et formule des propositions pour sortir de cette crise mondiale...



Les pays à revenu élevé ont une part de responsabilité considérable dans cette crise mondiale : ils produisent 10 fois plus de déchets par personne que les pays à faible revenu et exportent entre 10 et 25% de ces déchets. La France fait partie des plus gros consommateurs de matières plastiques et est l’un des pires élèves européens en matière de recyclage du plastique (seulement 21%).

Pour enrayer cette crise globale, le WWF appelle tous les acteurs à agir. L'ONG voudrait notamment que les Gouvernements négocient un traité international juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique des océans, en établissant des objectifs nationaux pour favoriser la réduction, le réemploi et le recyclage du plastique. Cela doit passer en premier lieu par un engagement de la part de tous les Etats lors de la prochaine assemblée de l’ONU Environnement (UNEA-4) à Nairobi du 11 au 15 mars.
Les entreprises ont également un rôle important à jouer. Selon le WWF, elles doivent prioritairement réduire le plastique excessif et inutile, s’engager à mettre sur le marché des produits recyclables et intégrer des matières recyclées. Certaines entreprises françaises se sont récemment engagées en ce sens dans le Pacte national sur les emballages plastiques (voir notre article). Ces engagements doivent maintenant être suivis d’actes ambitieux...


