Déchets toxiques ivoiriens : c'est pas fini...
Vous vous souvenez sans doute de la triste affaire du Probo Koala (voir notre article du 27 novembre 2006 : Déchets toxiques ivoiriens : premier rapport accablant !!!) en Côte-d’Ivoire, dont l'élimination des déchets est actuellement traitée dans l'Hexagone, sur le site de l’entreprise Trédi, dans l'Isère.
Comme elle s’y était engagée, Nelly Olin, Ministre de l’écologie et du développement durable, a souhaité qu’une commission de suivi du traitement de ces déchets se réunisse afin de répondre aux interrogations des associations environnementales et des élus locaux. Ce processus de suivi sera cloturé vers la fin du mois...
La Ministre a demandé début décembre 2006 au Préfet de l’Isère de convoquer dans les plus brefs délais la Commission Locale d’Information et de Surveillance (CLIS). Le Préfet a saisi les collectivités territoriales dès le 12 décembre 2006 dernier afin que celles-ci désignent leurs représentants conformément à la loi. A ce jour et en l’absence de délibération de certaines communes, il n’apparaît pas possible de tenir une CLIS avant le milieu du mois de février.
Sollicitée par le Député Jacques Remiller, souhaitant qu’une réponse aux interrogations de la population soit apportée rapidement, Nelly Olin a demandé au Préfet de convoquer une seconde réunion de la commission de suivi le 26 janvier prochain. Elle sera clôturée par la Ministre de l’Ecologie, à l'issu de la présentation des mesures d’impact environnemental et des résultats des derniers contrôles inopinés.
Nelly Olin rappelle également que des contrôles ont été réalisés à sa demande par un laboratoire indépendant. Les dernières mesures concernant les rejets de dioxine du four n°2 ont fourni un résultat trois fois inférieur à la valeur limite. Cette installation répond donc aux normes en vigueur et d’autres contrôles inopinés auront lieu régulièrement sur cette installation.
Cela permet de démontrer que l’unité de traitement de la société Trédi, située à Salaise-sur-Sanne, pouvait donc éliminer ces déchets dans le respect de l’environnement et de la santé de la population. Pour rappel, les analyses réalisées sur les déchets issus du navire Probo Koala ont fait ressortir que les liquides déversés s’apparentaient à un produit pétrolier très proche de l’essence, avec une très forte teneur en hydrogène sulfuré.