Déchets : spectaculaire incendie, dans l'Oise, d'un site dédié au tri
Un feu s'est déclaré puis s'est rapidement propagé ce mardi soir, les pompiers étant encore sur place ce matin, à Allone près de Beauvais, chez Decamp Dubos, une entreprise spécialisée dans le tri et le recyclage des déchets non ménagers, qui s'est installée sur les lieux en 2013, sur l'ancien site de 4P-Emballages, après que celle-ci ait été liquidée... Aucune victime n'est à déplorer, pas de risque de pollution, les installations étant dédiées à des déchets valorisables (des déchets industriels banals, cartons, plastiques, palettes), et une enquête de gendarmerie a été ouverte.
L’entreprise Decamp Dubos, créée après la seconde guerre mondiale, par le grand-père des dirigeants actuels, pratique la location et la vente de matériels, dispose d'une déchetterie professionnelle (depuis janvier 2015) qui est à ce jour la seule de l'Oise, pratique la démolition et le démantèlement (déconstruction des bâtiments, tri sommaire sur place puis plus affiné sur sa plate-forme de tri), et bien évidemment la collecte, le tri et le recyclage des déchets tels que les cartons, les papiers, le bois, les plastiques, les ferrailles et les métaux.
Historiquement basée à Beauvais (où elle a été victime d’un incendie en 2008), elle s'est installée à Allonne en 2013, sur l'ancien site de l’entreprise 4P-Emballages, qui a été liquidée. Elle vient de subir un incendie de grande ampleur, ce mardi soir, le feu s'étant déclaré au cœur d'un stock de déchets non dangereux (des DIB) composé pour une bonne part de papiers et cartons, de bois et de plastiques, stock situé devant non loin de l’atelier de tri, puis se propageant très rapidement ; après que l'un des employés ait appelé les pompiers, d'importants moyens ont très rapidement été mis en place (cent quarante-quatre pompiers se sont relayés depuis mardi soir, selon le SDIS, service départemental d’incendie et de secours), afin de contenir le sinistre, qui a néanmoins mobilisé les troupes des soldats du feu qui se sont relayées toute la nuit durant et encore hier : après que l'incendie ait été maîtrisé, les pompiers équipés d'engins de chantier, ont brassé ce qui reste des déchets afin de refroidir cette masse, une opération qui devait normalement s’achever ce jeudi matin, selon le SDIS.
Si les dégâts sont là, « cinq bennes et compacteurs ont été détruits », aucun « engin de chantier n’a été atteint », de même que les bâtiments n'ont pas été touchés, ; aussi, cet incendie ne remet pas en cause la poursuite de l'exploitation du site, même si l'activité ne reprendra que partiellement dans un premier temps, la collecte des déchets restant assurée, a rassuré Katia Decamp Rousselle, responsable commerciale de l’entreprise, la direction de l'entreprise ayant souligné que grâce au « réseau de protection incendie de l’usine, qui dispose de deux grands réservoirs, on a pu assurer une autonomie de 12 heures contre le feu ».
La gendarmerie a bien évidemment ouvert une enquête, et dans quelques jours, les techniciens de l’identification criminelle se rendront sur place pour effectuer des relevés.