Déchets spéciaux : de l'art et la manière de bien faire...

La Confédération Nationale des Collecteurs de Déchets Spéciaux France et Outre-Mer (CNCDS), créée en 2002, est le plus ancien groupement de professionnels français en charge de la collecte les Déchets d'Activités de Soins à Risques Infectieux. Travaillant dans les règles de l'art, elle dénonce par la voix de sa présidente, le fait d'être confrontée, encore à ce jour, à l'attitude de collecteurs de Dasri qui agissent toujours sans licence de transport... ou à l'aide de véhicules non conformes à la réglementation en vigueur. A cela s'ajoute, dans un registre complémentaire, que des syndicats intercommunaux ne manquent pas de rappeler que certains petits producteurs de ces déchets continuent à confondre les bacs à aiguilles collectés à part, avec les conteneurs à déchets ménagers recyclables... destinés aux centres de tri.
Créée en 2002, et donc avant la naissance de l'éco-organisme Dastri, la CNCDS joue un rôle indispensable de formation et d’information auprès de ses adhérents et de leurs salariés : plus de 200 formations ont ainsi été organisées en 2018. En effet, le métier de collecteur de DASRI s'inscrit dans un secteur qui exige une application scrupuleuse de la réglementation en vigueur. Chaque adhérent répond à un cahier des charges strictement appliqué; sauf que tous les collecteurs ne jouent pas le jeu... et que certains producteurs de ces Dasri semblent oublier le caractère spécifique des déchets de leurs activités.


" Nous nous inscrivons dans une démarche où il n'y a pas de place à un non-respect ou à une quelconque mauvaise interprétation de la réglementation. Notre rôle de défenseur de la propreté nous oblige à l'application des procédures vis à vis des professionnels et donc des patients", nous précise Lisa Attelan, présidente de la CNCDS. "Or, nous sommes encore à ce jour, confrontés à l'attitude de collecteurs indépendants ou affiliés qui agissent toujours sans licence de transport dédiée"."Notre activité est un métier nécessitant une formation spécifique dont nous sommes fiers, et il est difficilement admissible pour nous, que de mauvaises pratiques puissent exister", poursuit la présidente, qui se pose en militante du travail bien fait.

A la clé, à chaque fois, une distorsion de concurrence, voire une concurrence déloyale, ce qui est toujours dommageable à l'ensemble d'une profession.

Depuis ce mois de février 2019 en tout cas, un site internet est à la disposition des professionnels de santé, des particuliers, des collecteurs... visant en particulier à informer chacun quant aux bonnes pratiques en matière de collecte de déchets de santé.
