Déchets solides : la Chine consulte quant à la révision de sa loi

Le 05/08/2018 à 20:10  

Déchets solides : la Chine consulte quant à la révision de sa loi

Loi environnementale En juillet dernier, le ministère de l'Écologie et de l'Environnement (MEE) de la République populaire de Chine a initié une consultation publique quant à son projet de révision de la loi sur la prévention et le contrôle de la pollution de l'environnement par les déchets solides ; cette consultation a cours jusqu'au 18 août prochain. Après approbation par le Conseil d'Etat et le Congrès national du peuple, la publication de la nouvelle version serait programmée pour la mi-2019, avec peu de temps plus tard, son entrée en vigueur.

 Ce qui est d'ores et déjà connu est que certaines dispositions du texte concernent directement l’importation de déchets métalliques.

Les entreprises et associations chinoises liées à l'industrie du recyclage, notamment pour ce qui touche aux non ferreux, se sont d'ores et déjà exprimées et s'affirment favorables à l'importation "des déchets de métaux non ferreux, du fait que la Chine n'est pas autosuffisante en matières premières primaires". Elles avancent également pour argumenter et faire valoir leur positionnement, que les principaux minéraux de la Chine "sont rares et coûteux à extraire", tandis que la "politique de la Chine pour résoudre le problème de la pénurie de ressources toput en assurant la protection de l'environnement, doit consister à utiliser pleinement les matières premières primaires, mais également les matières premières recyclées, tant nationales qu'importées".

 On rappellera que l'industrie chinoise du recyclage s'est rapidement développée, mais aussi que si la production a augmenté de manière significative, c'est grâce aux importations de ressources renouvelables en provenance de l'étranger : les matières recyclables que d'aucuns appellent déchets représentant environ la moitié de la production chinoise de métaux non ferreux.
Ces avis seront-ils pris en compte? Nul ne le sait, d'autant que le Bureau International du Recyclage reste très vigilant à cet égard.
"Il y a plusieurs mois, la Chine fermait ses frontières aux déchets de papier et de plastique. La Thaïlande lui a maintenant emboîté le pas, après que des matières dangereuses aient été expédiées dans le pays, et alors que la Chine avait rejeté leur importation", a d'ailleurs déclaré David Chiao, président de la Division des métaux non ferreux du BIR.. Comme quoi, la leçon n'a pas servi : il y a toujours une poignée de brigands qui seront à l'orifine de problèmes de ce genre qui risque de nuire à l'ensemble de l'industrie.

"Un autre type de problème a récemment surgi à Pékin, lorsque le ministère chinois de l'écologie et de l'environnement a soulevé la proposition audacieuse d'interdire toutes les importations de déchets solides dans les années à venir. Si cela devenait une réalité, il est fort possible que les régions environnantes suivent les traces de Pékin", poursuit le président de la division. "La guerre tarifaire et les questions de réglementation étant toujours d'actualité, j'inviterais tous les membres à examiner sérieusement l'interface entre la politique et le recyclage", lors de la prochaine session du Bir qui se tiendra à Londres en octobre prochain.