Déchets sauvages : la négligence perdure...

Le 15/07/2015 à 16:01  
Déchets sauvages : la négligence perdure...
 Alors que plusieurs millions de vacanciers sont attendus sur la route lors du deuxième weekend des grands départs d’été, Vinci Autoroutes livre les résultats d’une enquête réalisée par Ipsos sur les pratiques des Français vis-à-vis de l’environnement sur la route des vacances. Conservent-ils les habitudes de la vie quotidienne lorsque le cadre change ? Trient-ils leurs déchets ? Sont-ils plus ou moins respectueux de l’environnement au cours de leurs trajets et sur leurs lieux de vacances ?...

 Pour réaliser cette enquête, l’institut Ipsos a interrogé, du 22 au 29 juin derniers, par Internet, 1.008 personnes, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de chaque échantillon national est assurée par l’utilisation de la méthode des quotas.

 Selon l'étude, plus de 9 Français interrogés sur 10 (91%) ont le sentiment de faire des efforts pour préserver l’environnement. Toutefois, ceux-ci restent modérés puisque seulement 28% d’entre eux estiment en faire "beaucoup", contre 63% qui indiquent en faire "un peu". Ce sont les personnes de 55 ans et plus qui déclarent faire le plus d’efforts (36%), tandis que les jeunes de 18 à 24 ans ne sont que 15% à estimer en faire beaucoup. Pour justifier cette relative inertie, ceux qui font peu ou pas du tout d’efforts invoquent la méconnaissance des "bons gestes" (42%), le surcoût qu’ils engendrent (32%), l’absence présumée d’efficacité de leurs actions sur l’environnement (22%) ou tout simplement la volonté de ne pas changer leurs habitudes (22%). Parmi les raisons qui pourraient les amener à changer leurs pratiques, ils citent en premier lieu une incitation financière qui valoriserait les bons gestes (42%), la peur des conséquences du changement climatique (22%) et les campagnes d’information (14%).

 Une large majorité des personnes interrogées déclarent néanmoins mettre en pratique de façon fréquente certains gestes simples qui contribuent à la protection de l’environnement. Ainsi, 94% d’entre eux disent se servir d’un sac réutilisable pour faire leurs courses (76% le font toujours), 94% éteignent la lumière en quittant une pièce (69% le font toujours), 88% trient leurs déchets (65% le font toujours) et 84% coupent l’eau lorsqu’ils se brossent les dents (63% le font toujours). On observe que certaines pratiques éco-responsables concernent plus spécifiquement les jeunes générations : 36% des moins de 35 ans prennent toujours ou souvent les transports en commun (contre 25% seulement des plus de 35 ans et 28% de l’ensemble des Français interrogés), 21% louent ou empruntent des objets dont ils n’ont besoin que ponctuellement plutôt que de les acheter (contre 14% seulement des plus de 35 ans et 16% de l’ensemble) et 19% pratiquent le covoiturage (contre 8% seulement des plus de 35 ans et 11% de l’ensemble).

 Fait notable : l’enquête révèle que ces estivants ont tendance à relâcher leurs efforts en matière d’environnement lorsqu’ils sont sur la route des vacances. Ainsi, alors que 65% des personnes interrogées déclarent trier systématiquement leurs déchets au cours de l’année (3ème position parmi les éco-gestes quotidiens les plus pratiqués), ils ne sont plus que 57% à le faire sur leur lieu de vacances et moins d'1 sur 2 (46%) à le faire systématiquement sur les aires d’autoroutes. La principale raison invoquée par ceux qui ne pratiquent pas le tri de façon systématique est l’absence de poubelle de tri à disposition (66%). Que ce soit sur l'autoroute, en ville ou sur une route de campagne, plus d’1 Français interrogé sur 5 déclare qu’il lui arrive de jeter par la fenêtre de sa voiture un mégot de cigarette ou un chewing-gum et près d’1 sur 4 (24%) des déchets organiques (trognons de pomme ou noyaux, par exemple). Ils sont également 6% à déclarer jeter "toujours" ou "souvent" un papier, un mouchoir ou un emballage par la fenêtre. Les propriétaires de chiens sont 19% à laisser leur animal de compagnie faire ses besoins au cours des trajets sur autoroute, sans les ramasser (soit le même niveau qu’en ville, 18%) et près d’1 sur 3 à proximité des routes de campagne (32%).