Déchets radiocatifs : un trajet très controversé
Un chargement de déchets radioactifs de haute activité devrait bientôt partir du site d'Areva de La Hague, chargement qui partira depuis la gare de Valognes (Manche), pour se rendre dans le centre d'entreposage intérimaire de Gorleben en Alllemagne. Greenpeace a publié le parcours du train sur un tout nouvel outil qui regroupe tous les sites français contenant des matières nucléaires, ainsi que les transports liés à cette activité. Voir l'outil de Greenpeace ici. La carte est bien conçue et Greenpeace souhaite ainsi lever le voile qui plane sur l'industrie du nucléaire, du moins géographiquement.
En Allemagne, le trajet entre les deux pays de ce fameux train fait déjà beaucoup parlé de lui. Le centre d'entreposage de Gorleben ne serait en effet pas adapté pour recevoir le type de déchets qu'Areva souhaite envoyer. L'opinion publique allemande est y donc fortement opposée. Ces déchets de très haute activité d'origine allemande ne peuvent pas- à l'heure actuelle- rester en France, mais ils ne devraient pas non plus être stockés dans le site allemand.
Ce qui fait débat, c'est aussi la quantité très élevée de matière radioactive qui va se trouver dans ce chargement. Cela n'a jamais été observé nul part, selon Yannick Rousselet, chargé de la campagne nucléaire de Greenpeace France. C'est donc grâce et à cause de ce projet très controversé que l'association a décidé de mettre un point un outil informatique qui permettrait de répertorier les différents sites présents sur le territoire français. Elle se répartit en 2 catégories : les sites nucléaires et les transports nucléaires. C'est en soi un grand pas en avant, car jusqu'à présent ces informations étaient cachées au public. Dorénavant, chaque Français peut savoir s'il se trouve à proximité d'une matière radioactive.
"Il est important d'informer les citoyens sur les risques qu'il encourent, en France, le nucléaire est partout, il suffit d'ouvrir cette carte pour s'en rendre compte! Les Français étaient laissés dans l'ignorance par l'industrie nucléaire. Greenpeace leur permet d'être au courant de tout ce que le nucléaire fait près de chez eux." selon Yannick Rousselet.