
L’Andra a publié cet été l’édition 2015 de l’Inventaire national des matières et déchets radioactifs. Edité tous les 3 ans, celui-ci répertorie et rend publiques les informations sur la provenance, l’état des stocks et la localisation des matières et déchets radioactifs sur le territoire français. Il présente aussi les quantités prévisionnelles de déchets radioactifs à fin 2020, fin 2030 et à fin de vie des installations nucléaires...



L’édition 2015 de l’Inventaire national des matières et déchets radioactifs confirme les volumes de déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue (destinés au centre de stockage réversible profond Cigéo) qui seront produits jusqu’au démantèlement des installations. Ils représentent environ 80.000 m3 au total. Quasiment un tiers des déchets HA et 62% des déchets MA-VL sont déjà produits et en attente d’être stockés.
L’Inventaire confirme également l’important volume de déchets qui proviendra du démantèlement des installations nucléaires après 2020. Ces déchets sont, pour la très grande majorité d’entre eux, de très faible activité et de faible et moyenne activité à vie courte. Ces prévisions permettent à l’Andra et aux producteurs de déchets de travailler dès aujourd’hui à des programmes de réduction des volumes de déchets à la source et avant même leur production, par exemple grâce à des efforts de caractérisation, de tri, d’optimisation de scénarios de démantèlement et d’amélioration de conditionnements. L’appel à projets lancé par l’Andra et l’ANR en 2014, dont les résultats ont été annoncés en septembre, permettra, en outre, de faire émerger des initiatives innovantes dans ce domaine (voir notre article : Déchets radioactifs de démantèlement : un défi de demain).
Pour permettre d’encadrer et d’anticiper les impacts sur la gestion à long terme des déchets radioactifs d’évolutions potentielles de la politique énergétique française, 2 scénarios prospectifs, volontairement contrastés, sont étudiés dans l’Inventaire national : la poursuite de la production électronucléaire et du traitement des combustibles usés, avec 50 ans de durée moyenne de fonctionnement des réacteurs actuels limités à une puissance installée de 63,2 GWe, et le non renouvellement de la production après 40 ans de vie des installations avec arrêt du traitement en 2019.

