Déchets radioactifs : inventaire des stocks en France
L'Andra (Agence Nationale pour la gestion des Déchets RAdioactifs) a publié ce mardi son inventaire tri-annuel national des déchets radioactifs et des matières valorisables pour l'année 2006. Selon ce rapport, la France comptabilisait sur son sol, à fin 2004, plus d'un million de mètres cubes de déchets radioactifs...
Les chiffres
Ces déchets sont issus pour leur majorité de l'industrie nucléaire soit environ 62,5 % du volume total. Ils proviennent ensuite par ordre décroissant des laboratoires de recherche (24,1 %), la défense (10,1 %), l'industrie non nucléaire (3,1 %) et le matériel médical (0,2 %).
Types de déchets |
Volume en m3 |
% du volume occupé |
Déchets hautement radioactifs |
1851 |
0,18 % |
Déchets de moyenne activité à vie longue |
45 518 |
4,40 % |
Déchets de moyenne activité à vie courte |
793 726 |
76,85 % |
Déchets de faible activité à vie longue |
47 124 |
4,57 % |
Déchets de très faible activité |
144 498 |
14 % |
Il est à noter que les déchets hautement radioactifs (plus d'un milliard de Becquerels par gramme) - principalement issus des combustibles usés des centrales - représentent 91,68 % de la radioactivité totale, mais en volume moins de 0,2 % de la masse globale.
Près de 900 sites de stockage sur le territoire
Selon ce rapport, il y aurait 899 sites en France fin 2004 contenant des déchets radioactifs, contre 856 en 2002.
Les deux endroits les plus connus sont bien sûr les sites de La Hague dans la Manche et de Marcoule dans le Gard. A eux deux, ils contiennent pas moins de 90 % de la radioactivité totale des déchets.
A côté de ces deux mastondontes, il existe une multitude de sites plus petits répartis sur tout le territoire, qui stockent majoritairement des "déchets de faible activité", dont le rayonnement est de quelques dizaines à quelques centaines de milliers de Bq/g. Ce type de déchets radioactifs est essentiellement produit par des chercheurs travaillant sur la radioactivité, ainsi que des hopitaux et des médecins, qui utilisent la radioactivité pour faire des diagnostic ou pour soigner les malades (par exemple de l'iode radioactive, qui est utilisée en injection).
Pour accéder aux chiffres complets et plus de précision : consultez l'intégralité de l'Inventaire national des déchets radioactifs et des matières valorisables 2006 (PDF - 2,75 Mo)