Déchets : quand Praxy fait dans la dentelle…

Le 12/12/2011 à 17:29  
Déchets : quand Praxy fait dans la dentelle…
Déchets La situation actuelle consiste à évacuer les déchets, 25 000 tonnes tout de même à l’année, en décharge du côté de la Drôme ou à l’incinération dans l’Allier, moyennant 100 à 200 bornes à chaque transfert. Or il est très tendance de recycler et de gérer ses déchets au plus près. Dans ce contexte, un cahier des charges a été établi visant la valorisation la plus complète des déchets à traiter : le marché a été remporté par le réseau Praxy (voir Le réseau Praxy pratique l'extension)…

 Vendredi 10 décembre, on apprenait que la Communauté d'agglomération du Puy en Velay, avait accordé ses faveurs au groupement Fidec et Praxy développement, dans le cadre de l’appel d'offres passé en vue de mieux traiter les déchets : les deux structures retenues offrent la possibilité de valoriser 90% des déchets produits et ce, en opérant sur trois axes.
La fraction recyclable, parce que les particuliers ne trient pas encore assez ; trop de ce qui devrait atterrir dans la poubelle jaune part encore avec les ordures ménagères et donc dans les centres d'enfouissement.
La fraction organique, parfaitement valorisable alors qu’elle part elle aussi en enfouissement
La fraction valorisation énergétique, à savoir les déchets à fort et moyen PCI (pouvoir calorifique induit), qui servira à la fabrication de CSR, du combustible de substitution.

"C’est donc un choix d’équipe, a indiqué Laurent Wauquiez. C’est aussi un choix politique car le politique reprend la main. Les projets privés fleurissaient et maintenant on part sur des indépendants privés mais sans multinationale, il n’y en aura pas chez nous ! (…) On était à la traîne et le choix qui est fait nous fera prendre une longueur d’avance pas seulement au niveau local mais au niveau national car ce sera une première française." Le ministre-maire du Puy a également salué "un grand travail d’équipe".

On assistera prochainement à une mini révolution locale : la mise en œuvre du projet nécessitera en effet un investissement lourd, de 12 millions d’euros, Praxy expliquant pour faire digérer une partie du montant qu’il « crée une véritable industrie sur le territoire et de nombreux emplois » (19 pour être plus précis). Concrètement, on prévoit l’installation centre de tri mécano biologique qui serait opérationnel au cours du deuxième semestre 2013 : les recyclables arrivés « par erreur » seront extraits des ordures ménagères puis redirigés vers leur destination « normale », tandis que les matières organiques seront transformées en compost et les déchets à fort et moyen PCI le seront en combustible destiné aux cimenteries grosses consommatrices d’énergie.
A la suite de quoi, Praxy affirme qu’in fine, il ne restera que 10% de déchets ultimes à éliminer et que le centre d’enfouissement n’est donc plus nécessaire