Déchets : quand énergie et incinération font bon ménage...

Importer des déchets pour mener à bien sa politique énergétique, quand on est en manque, n'a rien d'ordinaire... La Suède, comme la Norvège ne perdent pas le nord : accrocs à la valorisation énergétique, pas question de baisser les bras. Parce qu'ils sont dans la dèche, ces deux pays misent donc sur l'importation, coûte que coûte...
Dans un certain nombre de pays, on milite clairement pour la réduction à la source des tonnages de déchets ménagers. Est-ce un "bon" modèle ou pas? Telle n'est pas la question. Ce qu'il est important de savoir, c'est que certains pays européens, vont à l'opposé de cette trajectoire, considérant le déchet comme une sorte de carburant ou de matière première non fossile, permettant de produire de l'énergie. On n'accusera donc pas la Suède et la Norvège de perdre le nord... quand elles veulent du déchet à gogo pour alimenter leurs centrales électriques. Sauf que pour l'heure elles sont dans la "dèche" : une pénurie sans précédent les oblige à aller à la pêche ailleurs, et donc d'en importer.

La rançon de la gloire aboutit à une situation critique : la Norvège, qui subit une pénurie de déchets pour faire tourner à plein régime ses centrales, est obligée d'importer des ordures ménagères. Ainsi, en 2010, au beau milieu de la crise des éboueurs de Naples en Italie, l’administration norvégienne a proposé à la municipalité italienne de la soulager en acquérant une grande partie des 1 400 tonnes de déchets par jour, accumulées lors de cette période. Cette transaction n'a finalement pas eu lieu, la Norvège ayant préféré importer du Royaume-Uni.
Pour l'heure, il paraitrait qu'elle ne s'est pas opposée à l'idée de travailler avec des déchets américains...

