
A l’occasion de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs, célébrée le 11 mai dernier (voir ici), 2 instruments des Nations Unies sur la faune sauvage joignent leurs voix aux écologistes du monde entier pour appeler à une action urgente concernant l’élimination de la pollution plastique et souligner ses conséquences désastreuses sur les oiseaux de mer et les oiseaux migrateurs...




Sur les 265 espèces d’oiseaux qui se sont empêtrées dans les déchets plastiques, au moins 147 étaient des espèces d’oiseaux de mer (soit 36% des espèces d’oiseaux de mer), 69 étaient des espèces d’oiseaux d’eau douce (soit 10% des espèces d’oiseaux d’eau douce) et 49 étaient des espèces d’oiseaux terrestres (soit 0,5% des espèces d’oiseaux terrestres). Ces chiffres indiquent que presque tous les oiseaux marins et d’eau douce sont exposés au risque de s’empêtrer dans des déchets plastiques et autres matériaux synthétiques. Les oiseaux terrestres, aussi bien les aigles que les pinsons, sont également touchés, et la situation devrait encore s’aggraver.
Les recherches démontrent qu’environ 40% des oiseaux de mer ont du plastique dans l’estomac. Les canards marins, les huards, les pingouins, les albatros, les pétrels, les grèbes, les pélicans, les fous de Bassan et les morus, les goélands, les sternes, les mergules et les oiseaux tropicaux sont particulièrement exposés au danger. L’ingestion de plastique peut provoquer leur mort ou causer des blessures graves, et le plastique accumulé risque de bloquer ou d’endommager le tube digestif de l’animal ou de lui donner un faux sentiment de satiété ; l’animal finit alors par mourir de faim ou de malnutrition. En outre, des additifs chimiques provenant de matière plastique ont été trouvés dans les œufs d’oiseaux d’environnements éloignés, tels que l’Arctique canadien.
Pour régler le problème de la pollution plastique et réduire le nombre d’oiseaux victimes d’ingestion et d’enchevêtrement, le PNUE a lancé la campagne "Clean Seas" en février 2017. Celle-ci, qui cible en particulier la pollution plastique marine, agit en amont et demande aux particuliers, aux gouvernements et aux entreprises de prendre des mesures concrètes afin de réduire leurs propres empreintes plastiques.
