Déchets pétroliers : Ecoslops poursuit son développement
Ecoslops, une entreprise qui produit de nouveaux carburants à partir de résidus pétroliers maritimes (voir notre article), vient de franchir une étape clé de son développement avec l’obtention du permis d’exploiter pour son site de Sinès (Portugal), suite à l’achèvement de sa construction. La mise en service d’une unité industrielle de transformation des déchets pétroliers en carburants recyclés est une première mondiale...
En fin d’année 2014, Ecoslops a obtenu le permis environnemental (19 décembre) et le permis d’exploiter (22 décembre) autorisant la mise en service du site de recyclage de résidus pétroliers maritimes à Sinès. Les carburants marins produits par l’unité vont faire l’objet de différents tests en vue d’être certifiés conformes aux standards établis par la règlementation et à la norme ISO 8217. Fait notable, il s’agit de la première installation industrielle capable de transformer des déchets pétroliers en carburants marins.
Ce site a une capacité de production de 19 200 tonnes de carburant maritime recyclé par an, pouvant être portée à 26 400 tonnes. L’approvisionnement de l’unité est en partie assuré par l’exclusivité de la collecte des déchets hydrocarburés sur le port de Sinès, garantie par un contrat de sous-concession de 15 ans, et un accord de partenariat avec MSC, deuxième armateur mondial de porte-conteneurs. La collecte globale de slops est en progression, avec plus de 5 500 m3 collectés en 2014 (+24% par rapport à 2013).
La collecte de sludges, résidus pétroliers les plus riches en hydrocarbures, affiche une croissance de +48% en volume, portée par la forte augmentation du nombre de navires confiant leurs déchets à Ecoslops. Cette tendance devrait se poursuivre grâce à la dynamique de développement impulsée par les autorités portuaires de Sinès (hausse des capacités, investissements en infrastructures) et à l’approfondissement des relations avec MSC.
L'entreprise a reçu une délégation de différents ministères de Côte d’Ivoire sur son site de Sinès. Cette rencontre a permis de confirmer le vif intérêt des Autorités ivoiriennes pour l’installation d’une unité sur le port d’Abidjan. Ecoslops devrait rapidement pouvoir procéder aux études préalables de risques. Cette rencontre a également permis d’engager les négociations sur l’attribution d’une concession dédiée à l'entreprise sur la lagune du port. Ecoslops pourrait ainsi lancer son deuxième projet de site industriel dans les 24 prochains mois. D’autres projets sont toujours à l’étude à Singapour ou en Europe du Nord. Ils visent des ports ou régions à trafic maritime dense, aux installations de collecte et/ou traitement peu ou mal adaptées, et pourraient bénéficier d’un accord supplémentaire avec un armateur de référence.