Déchets : Pavie, le pavé dans la mare ?
Pour les « Contre », une seule solution si la décharge a atteint sa capacité maxi d’accueil : la fermeture. Quitte à passer par le tribunal administratif pour l’obtention de cette obligation de clore l’activité du site.
Les « Pour », la solution s’impose d’elle-même : l’extension du site. Laquelle a été validée par arrêté préfectoral.
L’asso rassemblant les opposants au projet d’extension de la décharge de Pavie a déposé, le 25 juin 2013, un recours contre l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter la décharge. Les membres exigent la fermeture de la décharge de Pavie et la non-utilisation des routes qui y mènent. Il se trouve que les routes posent à elles seules, un problème.
En face, le syndicat de traitement des déchets, Trigone, et l’Etat qui défend la position de la collectivité locale.
En juillet dernier, le Conseil général confirmait par un document écrit, adressé à la préfecture, qu’un dossier relatif à l’aménagement des voies communales a été élaboré. Il y est question d’ aménagement et de mise en sécurité des deux carrefours menant à la décharge, mais aussi de création de deux dispositifs dédiés au ralentissement de la vitesse et enfin, de la réfection ponctuelle avec en plus, un revêtement généralisé de la chaussée, tout en maintenant le gabarit existant.
C’est là que le bât blesse ! Pour les opposants au projet d’extension de la décharge, le passage de camions chargés, çà répétition va évidemment endommager la petite route de crête qui mène au site. Il paraitrait aussi, selon eux que les recherches pour le projet d’une déviation d’Auch seraient relancées. De là à penser que la future déviation favorise l’accès à la décharge sans avoir à passer par la petite route actuelle, il n’y a qu’un pas, que certains opposants ont d’ores et déjà franchi.
A cela, ils ajoutent que le site est construit sur un massif ancien. « Il y avait déjà 30 mètres de sol souillé entre 1972 et 2001, durant la période d’activité du site », annoncent-ils.
Si les opposants avancent la possibilité de glissements de terrain, un audit, sollicité par Trigone, affirme que cela ne risque pas d’arriver. Sauf que cette réponse est à l’opposé des résultats d’un premier audit : des premiers travaux, réalisés par le BRGM, Bureau de recherches géologiques et minières, avait conclu « qu’un risque était possible », exposent les opposants au projet.
Pour y voir (ou tenter d’y voir) clair, peut être faudrait-il un troisième avis en sollicitant le tribunal administratif afin qu’il fasse diligenter une expertise supplémentaire. Ce qui n’est pas donné, évidemment. Et les assos, on le sait, n’ont pas beaucoup de sous…