Déchets : Paris et l’agglo annoncent une baisse des tonnages
Le Syctom affiche une certaine satisfaction et ne manque pas de le faire savoir : la production de déchets (collectes sélectives, objets encombrants et ordures ménagères résiduelles) au titre de l’année 2013 est établie à 2 284 405 tonnes. Selon le Syctom, la plus forte baisse enregistrée est celle des ordures ménagères résiduelles avec - 9 kg/hab, soit -2,7% de déchets par habitant par rapport à 2012. Ce qui sous entend que la population trie plus volontiers… ou que le porte monnaie de chacun étant plus flasque, la poubelle maigrit, d’autant, elle aussi… Allez savoir…
Parce que les collectes sélectives enregistrent elles aussi, une baisse (- 1kg/hab), un fléchissement dont le territoire couvert par le Syctom n’a pas l’exclusivité, puisqu’il a été constaté sur d’autres territoires. De la même manière pour les déchets encombrants : la stabilité est de mise, à environ 30 kg/hab.
La politique visant la baisse des tonnages a été initiée avant la crise, en 2001. En plus de 10 ans, il va de soit que la population a grossi. Si on peut en effet, préciser que peu à peu une prise de conscience collective s’affirme, qu’une fraction des habitants a bien compris que générer des déchets lui coûte (que ce soit au stade de l’hyper marché –des tonnes de produits frais partent chaque jour à la poubelle et ce, dans chaque unité de vente : gaspillage), au titre des déchets qu’il a produit en jetant des aliments, en achetant de l’emballé et du suremballé, bref, en étant peu ou mal informé ou parce que le gaspillage était inconsciemment intégré dans le quotidien, avec à la clé la TEOM et le reste, il est tout aussi évident que le porte monnaie maigrit bel et bien et que le bon sens impose de « faire attention » : de nouvelles pratiques de consommation entrent en piste.
Il est bien évident que les difficultés économiques impactent le niveau comme les modes de consommation, comme il est clair qu’on ne peut éliminer du raisonnement le fruit des politiques engagées, avec les investissements qui vont de pair, en matière réduction et de prévention, depuis 2004, c'est à dire 10 ans maintenant.
Ceci plus cela aboutissant à un constat : selon les données chiffrées fournies par le Syctom, la baisse des tonnages, de 8,4% depuis 2008, permet d’affirmer que les objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement (-7% de déchets/hab entre 2008 et 2013) sont atteints.
Depuis un peu plus de trois ans, le Syctom en rajoute, pour la bonne cause s’entend. La prévention devient une priorité. L’objectif à atteindre passe un plan « d’actions dynamique et évolutif, doté de dispositifs de soutien financiers, méthodologiques et logistiques. Ce plan, adopté par le Syctom en 2010, est articulé autour de cinq axes (accompagnement des collectivités pour le développement de leurs programmes locaux de prévention, réduction de la nocivité, réemploi, éco-conception et exemplarité du Syctom) et vient en appui des démarches de prévention engagées par ses collectivités adhérentes ».
Dans ce contexte, on mise sur le compostage domestique avec l’opération « 50 000 composteurs en 2014 » : près de 35 000 composteurs (soit 12 000 composteurs supplémentaires distribués aux collectivités depuis 2011) sont installés sur le territoire relevant de la compétence du syndicat. Au demeurant, une fête du compostage sera organisée en avril 2014 à l’occasion de la semaine du développement durable.
Et puis, on pense aux petits déchets qui finissent par peser dans la balance : les piles, lampes et autres petits DEEE sont visés. Campagne de sensibilisation ou autre opérations de communication, tout est bon à prendre pour doper les bonnes attitudes. Lors de la prochaine semaine du développement durable, qui aura lieu du 1er au 7 avril 2014, des opérations de sensibilisation au tri et au recyclage des piles, lampes usagées et des petits DEEE seront organisées dans les magasins Monoprix.
Pour la 3ème année consécutive, le Syctom organise le concours Design Zéro Déchet auprès des étudiants franciliens afin qu’ils réfléchissent à la conception de biens de consommation ou de services innovants et durables, permettant de réduire fortement les quantités de déchets générés par les produits mis sur le marché.
Cette année, le gaspillage alimentaire et la prévention sur les salons ou événements leur ont été proposés comme axes de travail privilégiés.
Pour en terminer avec les opérations visant à satisfaire l’objectif de faire plus en générant moins, le réemploi : le Syctom a injecté l’an dernier, 72 230 euros de subventions aux ressourceries.