Déchets napolitains : un feuilleton sans fin...

Le 13/05/2008 à 14:11  

Déchets napolitains : un feuilleton sans fin...
Silvio Berlusconi De source AFP, on apprend que la crise des déchets à Naples connaît une nouvelle aggravation : un millier de personnes ont manifesté ce lundi pour protester contre la réquisition par les autorités d'un site destiné à devenir une décharge...

Après une relative accalmie pendant la campagne électorale pour les législatives d'avril, quelque 3 500 tonnes de déchets non récoltées jonchent actuellement les rues de Naples, et 45 000 tonnes d'ordures au total s'entassent en région Campanie, selon les médias locaux. Le conseil municipal s'est réuni en début de semaine pour faire le point sur la crise, et notamment évoquer la réquisition d'une carrière à Chiaiano (périphérie nord) pour en faire une décharge, une mesure fortement contestée par un millier de personnes qui ont manifesté devant le bâtiment protégé par un important dispositif policier.

"Depuis une semaine, nous occupons le site de Chiaiano jour et nuit pour empêcher la préparation technique de la décharge. Nous n'accepterons pas une décision qui a été prise trop rapidement, les habitations se trouvent à moins de 100 mètres du site, on ne veut pas que nos vies et notre santé soient mises en danger", a expliqué une porte-parole du mouvement de protestation.

déchets à Naples Chaque nuit, les pompiers interviennent pour éteindre des dizaines de feux de tas de poubelles allumés par des habitants excédés, et les rues du centre historique de Naples commencent à être envahies d'ordures, un problème aggravé par la chaleur de ces derniers jours. "Notre drame est que nous ne savons pas où déverser les déchets, alors que les Napolitains attendent d'avoir une ville plus vivable", déclarait il y a quelques jours la maire de Naples, Rosa Russo Iervolino.

Le chef du gouvernement Silvio Berlusconi a promis de régler le problème du dysfonctionnement chronique des centres de traitement et de la gestion anarchique des ordures, en partie dus à l'infiltration de la mafia napolitaine dans le marché juteux du recyclage (voir notre article). On peut toujours rêver...