Lorient Agglomération et Eco-mobilier mettent en place progressivement sur le territoire une collecte séparée des Déchets d’Eléments d’Ameublement (DEA). Depuis le 10 avril dernier, les déchèteries de Plouay et Quéven disposent ainsi d’une benne spécifique. Objectif : réduire au maximum l’enfouissement en offrant une nouvelle solution de traitement pour les meubles usagés…
Dans le cadre d’un contrat territorial de collecte des DEA signé entre Lorient Agglomération et l’éco-organisme Eco-mobilier, un plan pluriannuel d’équipement des déchèteries en bennes dédiées (2 par an) a été établi. Après les sites de Lorient Nord, Ploemeur, Riantec et Caudan en 2014 et 2015 (voir notre article), puis ceux de Lorient Sud (port) et Hennebont en 2016 (voir notre dépêche), Lorient Agglo vient ainsi d'équiper de bennes pour les DEA les déchèteries de Plouay et Quéven.
Destinées aux meubles non réutilisables (quel que soit le matériau de conception : bois, métal, plastique…), elles réceptionnent : tables, armoires, bureaux, commodes, meubles de salle de bain ou de cuisine, canapés, fauteuils, chaises, literie (matelas [mousse et tissus], sommier), meubles de jardin… Une fois collectés, les meubles sont acheminés dans des centres de tri où les matériaux sont séparés par flux (bois, matelas, ferraille, plastique…) pour être envoyés au recyclage et servir à fabriquer d’autres produits.
Le gisement de DEA sur les 25 communes de Lorient Agglomération a été évalué à terme à 3.700 tonnes. Grâce aux premiers équipements de collecte mis en place sur les 6 premiers sites, 1.746 tonnes de déchets d’ameublement ont été recyclées l’année dernière, contre 956 tonnes en 2015. L’objectif fin 2017 est de valoriser près de 85% du gisement.
Cette nouvelle filière se distingue de celle du réemploi mise en place en 2015 par Lorient Agglomération pour permettre de donner une seconde vie aux objets potentiellement réutilisables. Collectés en déchèterie dans des "Points réemploi", ils sont ensuite valorisés dans les ateliers du Comptoir du réemploi en vue d’être revendus à bas prix (voir notre article). Sur l’année 2016, ce sont ainsi près de 62 tonnes de meubles qui ont pu connaître une seconde vie et éviter l’enfouissement.