Déchets : Mistral sur la collecte marseillaise
Pour « bien » démarrer l’année, quoi de mieux qu’un préavis de grève deux préavis de grève pour se faire entendre ? Le syndicat Force ouvrière, extrêmement majoritaire, a déposé un préavis reconductible pour le 22 janvier prochain, ; qui touche la collecte des ordures ménagères d’ores et déjà perturbée par des débrayages depuis plusieurs semaines.
Depuis que la communauté d’agglomération a annoncé puis mis en place le « nouveau contrat local de propreté », en juillet dernier, le moins que l’on puisse dire c’est que « ça tousse » dans les rangs… C’est si vrai que les arrondissements dont la collecte et la propreté sont gérées par le secteur ont bénéficié, notamment pour finir 2014 et étrenner 2015, de tas d’ordures résultant d’une non collecte organisée, attitude qui a donné lieu à un communiqué toute fin décembre, qui condamne ces dysfonctionnements avec fermeté.
« Les premiers mois de mise en œuvre du contrat local de propreté ont prouvé que les décisions prises et les changements opérés permettaient d'améliorer significativement la performance et l'efficience du dispositif de collecte des ordures ménagères. Depuis quelques jours cependant, la collecte des ordures ménagères n'est plus assurée normalement dans certaines rues et certains arrondissements de Marseille. Elles proviennent d'absences maladie de courte durée anormalement élevées et de tensions sociales avec les agents de collecte et leurs représentants qui ne permettent pas de garantir la qualité de service souhaitée ». Marseille Provence Métropole tient à « présenter ses excuses aux habitants de ces quartiers pour les désagréments occasionnés et pour ces agissements indépendants de sa volonté et qu'elle réprouve».
La communauté urbaine réaffirme sa détermination à suivre le cap qui a été fixé par le contrat local de propreté. Peine perdue ! Encore cette semaine, une partie des agents a refusé d’effectuer sa mission de collecte des ordures ménagères, de manière parfaitement illégale. D’où le préavis de grève déposé… Au coeur de la discorde, le contrat local de propreté (qui fait suite au fini-parti d’entant) : les agents ont accepté de travailler plus longtemps, ce qui a débouché sur des effets positifs sur le terrain que les élus et la presse ont salué. « Nous étions d'accord pour rallonger le temps de collecte en améliorant ainsi la sécurité des agents et la qualité du service. Mais il n'est pas question de diminuer les bennes comme la direction en a le projet. »
MPM a en effet pour objectif de transférer une partie du personnel de la collecte vers la propreté urbaine car les gains de productivité obtenus sur la collecte doivent rejaillir à terme sur le cantonnement… Pas besoin de boule de cristal pour déduire que les débats sont loin d’être terminé…