Déchets ménagers : Nantes, confrontée à la collecte
Les salariés sont très clairement et farouchement opposés à la fin du principe du "fini parti", mais aussi à la suppression de ces 24 postes.
"Aucun camion ne sortira, aucun agent ne sortira, et aucun camion n'ira incinérer", avait indiqué début avril, à l'AFP, Rachid Mimouni, délégué Force ouvrière (FO), FO et CGT contestant depuis mars une réorganisation de la collecte, à savoir la fin du principe du fini-parti, qui permettait aux agents de quitter leur travail quand ils ont terminé leur ramassage.
A la clé blocage total... au détriment des Nantais, qui ont subi l'accumulation des déchets sur la voie publique (si le métier relève de l'invisible, tant on est habitué à la collecte des déchets ménagers le soir, lorsque la ville s'endort, ou au petit matin, lorsqu'elle n'est pas encore éveillée, les tonnages générés par les habitants ont vite fait de s'avérer monstrueux lorsque les pratiquants de ce métier méconnu cessent d'opérer).
Sauf que vendredi, le tribunal administratif de Nantes a déclaré illégal ce blocage de trois sites de collecte et de l'usine de traitement des déchets de la Prairie de Mauves.
Suite à cette décision de justice, les sites de collecte ont été débloqués, quand bien même le mouvement de grève des éboueurs, suivi à 95% (selon le syndicat FO). L'ensemble faisant suite à la proposition de rendez-vous de Johanna Rolland, attendue depuis la semaine dernière : la présidente de Nantes Métropole ayant donné en effet, un accord de principe pour qu'ait lieu une réunion « sous réserve de la levée des blocages illégaux des sites de travail»...
Dans ce nouveau contexte, tout le week-end durant, bennes à ordures ménagères et non-grévistes ont ainsi pu sortir pour collecter les déchets qui s’accumulent dans la ville depuis plus d’un mois.
Sans attendre l’issue de la réunion de ce jour, 80 salariés des trois sites de collecte nantais se sont rassemblés en assemblée générale : « ll s’agit de prévoir toutes les options, selon ce que donnera cette entrevue, précise l’un d’entre eux. Un plan A où on reprend le boulot dès demain mardi. Un plan B où on continue nos actions, en précisant sous quelles formes »...