Déchets ménagers : le Sydeme est dans le rouge
Il va falloir manager le problème sans tarder et combler le trou : 6,7 millions d'euros sur l'exercice de l'année passée. Le syndicat des déchets ménagers de Moselle-Est pense en appeler à la « générosité » des communautés de communes et d’agglomération de l'Est mosellan en leur demandant une aide exceptionnelle. Les finances des collectivités locales étant mises à mal par des restrictions budgétaires, il n'est pas sûr que pareille mesure soit accueillie avec grand enthousiasme...
Le Sydeme (Syndicat Mixte de Transport et de Traitement des Déchets Ménagers de Moselle-Est) regroupe14 intercommunalités réparties sur 298 communes (dont Forbach, Freyming-Merlebach, Saint-Avold, Creutzwald...), représentant une population d’environ 385 000 habitants.
L'heure est grave : une réunion devra avoir lieu le 8 avril, avec à l'ordre du jour une question : comment combler un déficit de 6,7 millions d'euros au chapitre du fonctionnement ???
Si le syndicat est reconnu pour avoir souvent été en avance en matière de traitement des déchets et de recyclage, avec à la clé des investissements importants, dont celui concernant l'usine de méthanisation de Morsbach, ce qui engendre évidemment des coûts importants liés au démarrage des sites, certains élus de la région évoquent des erreurs de gestion...
Serge Starck, qui préside le syndicat en appelle à la solidarité des communautés de communes et d’agglomération de l'Est mosellan, demandant le versement d'une aide exceptionnelle, garantissant par ailleurs que le « trou » serait bouché d'ici fin 2015, il va sans dire que ce n'est pas du goût de tout le monde, même si la nouvelle usine de méthanisation (installée non loin de la ville de Sarreguemines) serait promise à une belle renommée : le syndicat, par la voix de son président, escompte voir ce modèle (breveté et modulaire), consistant à fabriquer du biométhane injectable dans le réseau GRDF à partir des déchets fermentescibles, installé ailleurs.
Cette nouvelle unité, qui sera opérationnelle dès le mois prochain, produira du biogaz à partir de déchets compatibles avec le process, collectés, via le sac vert du multiflux, par le Sydeme, auxquels on ajoutera les déchets agricoles, ceci afin de ne pas se contenter de produire du compost (qui est commercialisé au tarif de 8 euros la tonne. La valorisation du biométhane devrait être beaucoup plus rentable, à terme (environ 700 000 euros par an, selon le syndicat).