Déchets ménagers : l'Aube serait OK pour une UIOM
Le centre d'enfouissement de déchets ménagers de Bar-sur-Seine est fermé, tandis que se profile la fermeture du centre de Saint-Aubin (2014), et plus tard, mais le temps passe si vite, celle de Montreuil-sur-Barse en 2021. Il faut donc dès maintenant penser aux solutions de rechange... car les déchets ménagers continueront d'affluer, sans compter le Grenelle et les règles qu'il impose : l'enfouissement n'est plus l'exutoire rêvé avec les dispositons actuelles...
Dans ce contexte, depuis quelque temps, on réfléchit, on cherche, on va voir ailleurs, histoire de visiter et se faire une meilleure idée des choix pour lesquels il vaudra mieux opter, tout d'abord sous l'impulsion de Pierre Micaux, alors président du syndicat des déchets. Le temps passe...
Mais on avance, jusqu'à franchir un pas important : tout récemment, les membres du Syndicat départemental d'élimination des déchets de l'Aube (Sdeda) ont voté en faveur d'un projet de valorisation et de traitement des déchets ménagers qui consisterait à construire une usine de valorisation énergétique. L'incinération des déchets permettrait d'alimenter un réseau de chaleur, ou de produire de l'électricité. Rien n'est encore définitivement arrêté puisque la proposition du Sdeda a été transmise au Conseil général, lequel est en passe de modifier le schéma départemental d'élimination des déchets.
Il est avéré que c'est la collectivité, à l'échelle départementale, qui devrait fixer le choix du mode de traitement de ces déchets.
Bon. On connait la musique. Ce n'est pas parce que l'on s'oriente vers la construction d'une UIOM que le problème de l'emplacement est réglé. Choisir une zone rurale laisserait entendre que l'usine devrait produire de l'électricité. Car l'alimentation d'un réseau de chaleur avec une usine installée à distance serait extrèmement couteuse et donc irrationnelle (il parait en effet qu'un kilomètre de réseau coûte environ un million d'euros).
Implanter une installation de ce type en zone urbanisée, afin d'alimenter les logements et ou les entreprises ayant besoin d'énergie supposera de le faire à proximité d'un réseau routier pratique, afin de faciliter l'accès des bennes à ordures sans qu'il soit nécesssaire qu'elles traversent l'agglomération. Autant dire que ce n'est pas gagné. Une chose est sure : les experts témoignent et certifient que ces unités de valorisation énérgétique des déchets n'ont plus rien à voir avec les anciens modèles en terme de pollution...
Affaire à suivre...