Déchets ménagers : 55% des papiers sont récupérés

Après huit ans de communication assidue, à tous les niveaux, martelant la nécessité de capter les papiers provenant des ménages, l'éco-organisme annonce une année 2015 satisfaisante, dans la mesure où le taux de récupération a gagné trois points pour l'année 2015 (dans le cadre du service public des déchets), ce qui permet à Ecofolio d'afficher un taux dépassant les 50%...
Ecofolio n'a pas manqué de largement communiquer sur la nécessité pour les ménages de trier leurs papiers afin de soulager la poubelle destinée aux ordures ménagères résiduelles. Huit ans de « combat » pour ancrer dans les mentalités le devoir de ne pas « jeter » mais de recycler... En mars 2013, le gouvernement Ayrault avait en effet délivré un nouvel agrément à Ecofolio pour la période 2013-2016, avec un objectif précis fixé sur la feuille de route : atteindre un taux de recyclage du papier usagé de 60%.

L'éco-organisme annonce son souhait « d'accélérer l'accompagnement des collectivités dans l'amélioration de leurs performances économiques et techniques pour la collecte, le tri et le recyclage de ce matériau».

On rappellera en effet la conclusion d’une étude, menée il y a un peu plus de trois ans, dans sept pays européens (l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France, le Portugal, le Royaume-Uni et la Suède) à la demande de l'éco-organisme (des travaux menés avec Bio Intelligence Service). Il en a résulté que le coût net supporté pour la gestion globale des papiers graphiques, en France, était élevé, en tout cas plus élevé qu'ailleurs en Europe : 3,54 € par habitant et par an (diminué de l’éco-contribution de 1 € durant la période étudiée), quand il était établiu entre 0,35 et 1,84 € dans les six autres pays étudiés.
Il avait été indiqué aussi, que le coût de collecte séparée des papiers graphiques restant à la charge des collectivités locales dans notre pays, était le plus important à 111 € par tonne (contre 15 € au Portugal, nul en Suède et qu’il se transformait en recette pour les collectivités dans les quatre autres pays (jusqu’à 59 € par tonne en Belgique).

« Le modèle français est onéreux parce qu’il a privilégié un haut niveau de service à l’habitant mais aussi parce que les schémas de collecte et de tri privilégient le mélange des papiers et des emballages. Il est urgent de les améliorer», avait alors indiqué la directrice générale de l'éco-organisme...
