Déchets : l’UTOM du Ganotin s’est refait une beauté

Le 09/07/2013 à 19:18  

Déchets : l’UTOM du Ganotin s’est refait une beauté

inauguration Plus performante, relookée moyennant un investissement de près de 9 millions d’euros par le biais de la mise en œuvre du projet Biovea (traitement mécano-biologique pour des déchets ménagers résiduels), la nouvelle usine qui traitera 20 000 tonnes par an (pour une production de compost à la norme en vigueur de 4 200 tonnes annuelles) satisfait les objectifs du syndicat qui consistent à optimiser la gestion des déchets sur son territoire, prolonger la vie de l’ISDND, réduire le volume des lixiviats devant être traités, de même que la production de biogaz, mais aussi maîtriser les coûts… Fin juin, le SMIRGEOMES a inauguré la modernisation de son Usine de Traitement des Ordures ménagères. Mise en service en 1985, elle avait pris de l’âge tout en devant traiter des tonnages de plus en plus conséquents…

 Créé en 1981, le SMIRGEOMES, Syndicat MIxte de Réalisation et de Gestion pour l'Elimination des Ordures Ménagères du secteur Est de la Sarthe, est la collectivité territoriale responsable de la collecte et du traitement des déchets ménagers dans l’Est de Sarthe de 90 communes, 88 667 habitants (1/4 du département de la Sarthe en surface et 15 % de la population). La structure syndicale assumé également la gestion de 14 déchèteries.
Depuis le 1er janvier 2013, le syndicat traite également les déchets ménagers du Syndicat Intercommunal de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères (SICTOM) Montoire la Chartre (composée de 56 communes adhérentes, 26 000 habitants).

 Les ordures ménagères résiduelles (OMR) sarthoises pèsent 149 025 tonnes par an, soit 285 Kg par habitant chaque année. Le respect du principe de proximité étant de rigueur, plus de 85 % de ces déchets sont traités dans le département, étant entendu que le site du Ganotin situé sur la commune d’Ecorpain, traite à lui seul 10 % des déchets sarthois.
Aussi, il a été clairement établi dans le nouveau plan départemental, que ce site de traitement et de stockage de déchets conserve sa place, d’où la volonté du syndicat de moderniser l’usine de traitement, mise en service en 1985 : elle traitait à l’époque environ 15 000 tonnes d’OMR collectées sur le territoire du Smirgeomes, auxquelles s’ajoutaient les refus de tri du Centre de Tri du Ganotin.

 La directive européenne 99/31/CE du 26 avril 1999, sur le stockage de déchets solides, fixe les nouvelles règles de gestion intégrée des déchets avec la nécessité de mise en oeuvre de traitements des ordures ménagères avant leur enfouissement dans les installations de stockage. Il est demandé de réduire la fraction biodégradable contenue dans les déchets afin de diminuer significativement les activités biologiques anaérobies qui sont responsables de la production des émissions liquides, les lixiviats, ainsi que gazeuses, le dioxyde de carbone et le méthane.

 Les raisons qui ont présidé au choix de moderniser le site sont nombreuses :
Le syndicat souhaite conserver une maîtrise totale de la chaîne de l’élimination des ordures ménagères sur son territoire, depuis la collecte jusqu’au traitement final afin de garantir une solution de proximité avec un coût maîtrisé.
 Construite il y près de 30 ans, l’installation commençait clairement à prendre de l’âge, avec à la clé une incidence notable sur les coûts d'entretien et de maintenance.
De plus, la non-conformité du compost produit avait pour conséquence une importante augmentation des tonnages enfouis, avec là encore, des coûts de gestion du site plus élevés qui de devaient à terme, d’être évités. Il va de soi, aussi, que la modernisation du site limitera évidement ses impacts environnementaux.

 L’unité maintenant rénovée permet de couvrir les besoins de l’ensemble du Syndicat, c'est-à-dire traiter 20 000 t/an de déchets ménagers et assimilés, 500 à 600 t/an de refus de tri issus du centre de tri du SMIRGEOMES, mais aussi 3 500 à 5 000 t/an d’encombrants issus des déchèteries… Les  objectifs du syndicat concernant ces installations consistant à optimiser la gestion des déchets (notamment certification ISO 14001 du site), prolonger la durée de vie de l’ISDND du Ganotin et donc réduire les tonnages de déchets ménagers enfouis en ISDND, réduire la quantité et la charge des lixiviats à traiter, réduire également la production de biogaz. Il s'agit tout aussi clairement de mieux maîtriser les coûts : un compromis technico-économique (investissement et exploitation) doit être trouvé afin de réduire la quantité de refus à enfouir, de la même manière que la volonté exprimée du syndicat consiste aussi à limiter au maximum la consommation électrique sur les installations. Dans ce contexte, le syndicat a misé sur la fiabilité (4 200 tonnes par an de compost à la norme en vigueur) et sur l' évolutivité de l’installation (production ultérieure de CSR)...