Déchets : les nouvelles actions et priorités du Syctom

Le 28/09/2015 à 13:15  
Déchets : les nouvelles actions et priorités du Syctom
 Le 4 septembre dernier, Hervé Marseille (Président du Syctom de l'Agglomération parisienne, Vice-Président du Sénat) a accueilli sur le site d’lsséane, l’UVE (Unité de Valorisation Energétique) du Syndicat située à Issy-les-Moulineaux, Jean-François Carenco (Préfet de la Région d’Ile-de-France, Préfet de Paris) et Alain Vallet (Directeur Régional et Interdépartemental de l'Environnement et de l'Energie de la Région Ile-de-France), en présence de Martial Lorenzo, Directeur Général du Syctom. Ce rendez-vous pris à la suite des premières Assises Métropolitaines de Gestion des Déchets du mois de juillet dernier a permis au Président du Syctom de faire le point avec le représentant de l’Etat sur les sujets en cours pour mieux appréhender l’action quotidienne de service public menée par le Syndicat en cette rentrée 2015...

 Prenant acte du nouveau dispositif de la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, mais aussi des objectifs inscrits dans les directives européennes, sans oublier les divers plans régionaux d’élimination des déchets depuis 2009, la stratégie mise en œuvre par le Syctom pour la période 2015-2025 fait de la fin de la mise en décharge des déchets ménagers non dangereux non inertes une priorité politique.

 En 2014, le total des déchets en provenance du territoire du Syctom déversés en centre de stockage en Ile-de-France a représenté 277.000 tonnes, sur une production annuelle de 2.423.000 tonnes, soit un peu plus de 10% du volume. Sur cette quantité enfouie, 126.000 tonnes sont des ordures ménagères brutes et 82.200 tonnes des refus de tri de collectes sélectives ou d’encombrants. L’enjeu est de taille, sachant que la reconstruction de l’unité d’incinération du Syctom à Ivry-sur-Seine verra sa capacité d’incinération diminuer de moitié en 2022, date prévue pour sa mise en service. La nouvelle unité ivryienne devrait traiter 350.000 tonnes de déchets ménagers par an contre 700.000 tonnes actuellement.

 "Le Syctom s’organise d’ores et déjà et recherche des solutions alternatives pérennes. Si rien n’est décidé d’ici à 2 ans, le risque est grand de voir les quantités de DMA (Déchets Ménagers et Assimilés) mises en décharge en grande couronne non pas diminuer mais au contraire exploser pour dépasser la barre des 500.000 tonnes par an, en totale opposition des objectifs nationaux et européens", indique le Syndicat.

Hervé Marseille Hervé Marseille a insisté sur les 3 pistes développées par le Syctom pour réussir cette stratégie politique volontariste qui nécessite la mise en œuvre combinée d’une chaîne complète de moyens techniques et logistiques, de modes et d’acteurs du traitement des déchets à l’échelle métropolitaine et régionale. En plus de la confortation des équipements du Syctom à Ivry, à Saint-Ouen et à Romainville, le Syndicat espère beaucoup de son rapprochement d’avec le SIAAP (Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne) initié par l’ancien Président Maurice Oouzoulias et compte sur une continuité de cette action gagnante pour tous les acteurs en matière de R&D. M. Marseille compte également sur la mutualisation de tous les moyens de traitement existants des autres syndicats d’Ile de France, et notamment sur leurs capacités disponibles. Les réflexions sont en cours pour déterminer toutes les formes de partenariats contractuels ou institutionnels à venir.

 Le dernier axe de la stratégie réside dans un effort sans précédent à consentir au développement des collectes séparatives des emballages ménagers et des biodéchets. Sur le premier point, le Syctom se met en ordre de marche pour disposer des capacités d’accueillir, trier et recycler dès 2017, tous les tonnages supplémentaires de résines plastiques issus de l’extension généralisée des consignes de tri appliquée à l’aire métropolitaine, le tout accompagné d’une harmonisation des moyens de collecte mis en œuvre. Cette mesure réclamée depuis longtemps est très attendue des habitants pour simplifier enfin le geste du tri. Pour les collectes séparatives de biodéchets et leur traitement, les résultats des premières études réalisées ou en cours militent là aussi en faveur d’une mutualisation des moyens techniques à offrir demain aux gros producteurs publics de déchets organiques.

 En complément de cet article, nous vous renvoyons à notre exposé de juillet dernier : Déchets : l’Ile de France prépare l’avenir.