Déchets : le Smédar prépare son déménagement
A l’automne 2012, l’ensemble des services administratifs du Smédar (Syndicat mixte d’élimination des déchets de l’arrondissement de Rouen) emménagera dans les locaux d’un nouveau siège. En projet depuis l’achèvement de l’UVE (Unité de Valorisation Energétique), la construction de ce bâtiment finalisera l’écopôle Vesta sous la forme initialement imaginée par les élus de la collectivité (voir notre article)...
Plus de 60 agents intègreront le nouveau siège du Smédar, qui s’élèvera au nord-ouest du site, le long de la Seine. Ils rejoindront ainsi les services de l’exploitation, de la logistique-maintenance et du transport. "Cette proximité améliorera encore les relations inter-services, optimisera les coûts et limitera les transports entre sites", indique le Syndicat. La superficie du bâtiment de 1 651 m² va permettre de meilleures conditions de travail. Une salle de réunion, qui aujourd’hui fait défaut, va être réalisée ainsi qu’une cafétéria plus vaste et confortable au service des salariés du Smédar. Les premières phases consacrées aux VRD (Voirie Réseaux Divers) ont été finalisées, avec les créations de l’accès au chantier et de la "base vie". La construction du siège est prévue pour durer 16 mois.
Les choix énergétiques sont orientés vers la géothermie et le solaire. Grâce à la forme et la nature de l’enveloppe du bâtiment, le siège atteindra une haute performance protectrice "passive" vis-à-vis des contraintes climatiques extérieures et une conservation poussée des conditions produites pour obtenir le confort intérieur et permettre la diffusion de la lumière naturelle, économisant ainsi de l’énergie affectée à l’éclairage artificiel. Ces mêmes éclairages utiliseront uniquement des lampes très basse consommation à fluorescence et à leds. Le principe technique permettra l’installation et l’utilisation de la technologie solaire de façon progressive. L’investissement sera différé en suivant la courbe d’augmentation des coûts d’achat de l’énergie d’origine fossile. Cette énergie est destinée à l’alimentation des éclairages et des organes électriques de la ventilation et du chauffage. Le siège devrait être raccordé au réseau vapeur de l’UVE, pour lequel le Smédar procède actuellement à une consultation. De ce fait, le bâtiment aurait une totale indépendance énergétique pour le chauffage, qui serait ainsi sans recours aux énergies fossiles et sans rejet de CO2.
Par ailleurs, l’implantation du bâtiment futur préserve les berges de la Seine et permet une végétalisation en faveur de la reconquête de la rivière et de ses berges par les oiseaux, notamment les grands échassiers. Enfin, le principe constructif et les matériaux envisagés permettront la tenue d’un chantier sec et propre réduisant au maximum la production de déchets liquides et de gravats, afin de préserver la propreté des berges et de ne pas agresser le domaine du vivant sur le fleuve.