Déchets : le cheval de bataille de McArthurGlen Troyes
Le centre de marques McArthurGlen Troyes, situé à Pont-Sainte-Marie (10), abrite 110 boutiques et 7 restaurants sur une surface de plus de 29 500 m². Depuis fin 2010, il a développe une gestion et un tri rigoureux de ses déchets, en partenariat avec Sita Région Est. A quelques jours des Soldes d’été 2011, pic d’activité commerciale, l’enjeu est double : maintenir un accueil de qualité au public tout en restant ferme sur le respect des nouvelles consignes transmises à l'ensemble des boutiques...
Chaque jour, les magasins McArthurGlen reçoivent des tonnes de marchandises conditionnées qu’il faut déballer et mettre en vente. Cartons, cartonnettes, housses plastiques, palettes bois... : ces matériaux encombrants doivent être rapidement enlevés des arrières boutiques pour libérer de la place et permettre aux gérants de concentrer leur énergie sur la vente. Il faut y ajouter les déchets traditionnels produits par toute activité recevant du public et proche en cela des déchets ménagers : déchets alimentaires, verre, bouteilles plastiques, canettes...
Mélangés, ces déchets ne pourront pas être recyclés. Ils sont classés DIB (Déchets Industriels Banals), l’équivalent des ordures ménagères brutes pour les ménages. Cette catégorie de déchets est la plus coûteuse en terme de traitement (incinération ou stockage en ICPE : Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) pour ses producteurs. La facture s’alourdit d’autant plus que le Grenelle Environnement a prévu une augmentation régulière de la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes) pour favoriser une diminution de ces tonnages dits "ultimes" et favoriser le recyclage. L’objectif est en effet de porter le taux de recyclage matière et organique des déchets ménagers et assimilés à 35% en 2012 et 45% en 2015. Ce taux est fixé à 75% dès 2012 pour les déchets des entreprises et pour les emballages ménagers. D’ici 2012 les quantités partant à l'incinération ou au stockage devront également diminuer de -15%.
Le secteur industriel, plus important producteur de déchets, s’est converti plus rapidement que le secteur commercial à la gestion de ses déchets. Les équipes de Sita indiquent constater que ce secteur d’activité (grandes surfaces alimentaires ou spécialisées) est devenu moteur dans le domaine de l’environnement. Les professionnels attendent conseil et équipements adaptés pour mieux gérer la collecte et la valorisation de leurs déchets. Depuis 2008, McArthurGlen Troyes a posé les bases de ses engagements environnementaux : installation d’ampoules basse consommation, compostage des déchets verts, utilisation de véhicules électriques... Avec Sita, une solution pour le tri des déchets est mise en place fin 2010 pour l’ensemble des 110 boutiques. Aujourd’hui, 5 flux distincts sont ainsi collectés et valorisés :
les palettes bois, qui sont soit réutilisées soit broyées pour la fabrication d’aggloméré ou destinées aux chaufferies ;
les cartons, qui rejoignent les filières de recyclage ;
les films d’emballages en polyéthylène qui, collectés en quantité suffisante, peuvent être lavés et transformés en granulés PE ;
les emballages ménagers recyclables, qui rejoignent les centres de tri ménagers ;
le verre collecté en borne d’apport volontaire, qui est acheminé vers les filières traditionnelles.
A noter : 2 nouveaux flux seront collectés et recyclés d’ici juillet prochain : les écrits blancs (listing, papiers de bureaux) et les cartonnettes des chemises ; les cintres, dont les filières de valorisation se développent et proposent une séparation du plastique et du métal.
Chaque mois, les magasins du centre produisent 15 tonnes de carton et ce chiffre augmente d’un bon tiers au moment des soldes. A ces 180 tonnes annuelles de carton s’ajoutent 33 tonnes de palettes en bois. Rappelons au passage que la France importe chaque année 3 millions de tonnes de papier, et qu’elle est en déficit commercial dans ce secteur. La collecte des housses plastiques (10 tonnes par an) permet également de protéger les ressources. Au total, l’énergie économisée par le recours à cette matière première secondaire correspond à la consommation énergétique de près de 200 personnes par an.