Déchets : le Calitom relooke le traitement
Le site a été rebaptisé Valoparc, une appellation plus sympathique « qu'usine de prétraitement mécanobiologique et de valorisation des déchets ». Pour autant, la pièce maitresse du site, est bel et bien l’usine de prétraitement des déchets : un très bel outil destiné à "digérer" les déchets organiques, qui séjourneront pour ce faire, dans un tube de 42 mètres de long sur 4,25 mètres de large, et dans lequel ils séjourneront pendant quelques jours. Après quatre jours, les ordures ménagères se métamorphosent en pré-compost : une première dans le département qui permettra de réduire l'enfouissement de 50% (quand le grenelle a mis le curseur plus bas). «Notre objectif, c’est d’atteindre les 60%», indique M. Gannes, responsable des animations à Calitom. Le compost qui résultera de la mise en oeuvre du process sera vendu aux agriculteurs et aux particuliers.
On l'aura compris : on y trie les déchets afin d’optimiser leur valorisation, mais on y pratiquera aussi, à compter de septembre, le tourisme industriel de sorte que les groupes (scolaires, associations, particuliers) puissent venir constater que le tri des déchets n’est pas une activité « honteuse », de manière à apprendre bien des choses sur ce domaine d’activité…
28 millions d’euros d’investissement, dix huit mois de travaux, pour transformer en profondeur un site qui réceptionne désormais 100 tonnes /jour en moyenne de déchets, qui est à même de valoriser 50% de ce qui est collecté auprès de la population, méritait une inauguration digne de ce nom quand bien même la mise en service date de fin 2012. Et ce fut le cas, il y a quelques jours…
Jean Révereault, président de Calitom, a d'ailleurs organisé une visite dédiée aux médias pour un test grandeur nature ; pour l'heure pas de nuisance olfactive à déplorer... Les gaz résultant du process sont récupérés et traités dans une unité de production d’électricité. Chaque année, c’est la consommation annuelle de 500 foyers qui est produite à Sainte-Sévère et réinjectée dans le réseau.
A la rentrée, Calitom ouvrira en effet grand les portes du site et de ses installations au public, afin de mieux sensibiliser les citoyens à l'intérêt du tri des ordures ménagères. La démarche se veut « environnementale et volontariste » : chaque Charentais produit 550 kg de déchets par an ; il y a de quoi faire, y compris pour inciter à réduire sa production personnelle...
Edouard Ganne est à la tête d’une équipe de huit personnes pour guider le visiteur des ateliers de prévention aux zones de stockage des déchets résiduels, en passant par le bioréacteur rotatif stabilisateur.
Tout au long du parcours, on propose des tests sur des maquettes réalisées par les enfants de l’association des Petits Débrouillards et l'on peut observer la réalité du travail quotidien des sept agents de l’usine. La visiste se termine par un quiz, histoire de voir si on a bien suivi les explications, et donc si le message est passé.