Déchets : l'Ademe prend position et donne son avis

Le 10/02/2011 à 15:56  

Déchets : l'Ademe prend position et donne son avis
traitement des déchets Chaque année, l’Ademe se positionne sur un ensemble de sujets déterminants, comme par exemple les économies d'énergie, la qualité de l'air ou encore les énergies renouvelables (EnR). Nous vous proposons de découvrir ceux élaborés au cours de l’année 2010 concernant les déchets. Au programme : le TMB (Traitement Mécano-Biologique) des ordures ménagères, la méthanisation et le traitement par torche plasma...

 Le TMB s’applique aux OMR : Ordures Ménagères Résiduelles. Il consiste en l’imbrication étroite d’opérations de traitement et de tri mécaniques (permettant de fractionner les déchets et d’isoler progressivement certains éléments valorisables) et d’opérations biologiques telles que le compostage ou la méthanisation. Bien maîtrisé et intégré dans une gestion multi-filières des déchets donnant la priorité à la valorisation des matières extraites, le TMB constitue selon l'Ademe une contribution possible aux objectifs du Grenelle Environnement à travers le processus de valorisation complémentaire des déchets ménagers et de réduction des quantités dirigées vers l’incinération ou vers l’enfouissement. Le retour d’expériences des collectivités territoriales y ayant recours reste toutefois trop faible et peu probant au regard de la qualité des composts produits et de la réduction des quantités de déchets pour soutenir, à ce stade, la généralisation de ce mode de traitement, dont le coût est significatif et très dépendant de la performance de valorisation et de la pérennité des débouchés. C'est pourquoi l'Agence invite les collectivités à une grande prudence lors du choix de cette filière et à n’y recourir qu’après examen comparatif avec les scenarii alternatifs envisageables. L’Ademe rappelle par ailleurs que la priorité est la réduction des déchets à la source. Pour consulter son avis sur le Traitement Mécano-Biologique des ordures ménagères, rendez vous ici.

 La méthanisation consiste en la dégradation de la matière organique par des micro-organismes en conditions contrôlées et en absence d’oxygène. Sous l’effet de la directive européenne du 19 novembre 2008 sur les déchets et des incitations financières mises en place dans le cadre de la politique française de lutte contre l’effet de serre, ce procédé fait aujourd’hui l’objet d’un fort regain d’intérêt. Selon l’Ademe, la méthanisation est une technique intéressante pour la gestion des déchets organiques puisqu’elle permet un double bénéfice de valorisation organique et énergétique. Elle a donc fait le point à travers 2 avis :

 Concernant la méthanisation des déchets ménagers et industriels, l’Agence recommande, en préalable à tout projet, de procéder à l’étude des gisements organiques du territoire, avec une attention pour leur pouvoir méthanogène (c'est-à-dire la capacité à produire du méthane). "La méthanisation doit s’inscrire dans une approche plus vaste de l’ensemble de la chaîne de traitement des déchets", précise-t-elle. Pour consulter son avis, rendez-vous ici.

méthanisation agricole Pour ce qui est de la méthanisation agricole, l'Ademe soutient son développement car elle permet de traiter les effluents d’élevage et les sous-produits agricoles au plus près de leur source et de produire une énergie renouvelable. L’Agence recommande d’ancrer cette pratique au sein du plan départemental de gestion des déchets et d’envisager le développement des unités de méthanisation en fonction des besoins du territoire afin d’optimiser l’installation ainsi que le traitement des déchets agricoles et organiques. Pour consulter cet avis de l'Ademe, rendez-vous ici. Nous vous renvoyons également à la lecture de notre article : Méthanisation : un champ d'avenir à la ferme....

 Enfin, la torche à plasma est un dispositif applicable dans les procédés de traitement thermique par gazéification ou vitrification des déchets. Si son application pour la vitrification de déchets dangereux est une solution éprouvée (vitrification de l’amiante principalement), son utilisation pour la gazéification des déchets non dangereux est actuellement en cours de développement. "Le retour d’expérience ne permet pas à ce jour de vérifier que cette technologie tienne ses promesses, tant sur les performances énergétiques et environnementales que sur le bilan économique", précise l'Ademe. Pour consulter son avis, rendez-vous ici.

 Cet article est à lire en complément de notre précédente dépêche : Déchets : des études qui ont marqué l'année 2010.