Déchets graisseux : focus sur les bacs séparateurs
Les bacs séparateurs à graisses se déclinent aujourd'hui entre les bacs sous plonge et les bacs traditionnels enterrés. On observe une forte demande des bacs séparateurs sous plonge, automatiques ou simples, puisque la plupart des restaurateurs aménagent des locaux en location et que la mise en place d'un bac enterré est très contraignante en temps d'intervention et de fermeture d'établissement, mais aussi très coûteuse en travaux complémentaires...
Les bacs à graisses sous plonge réprésentent un intérêt sur le plan de la gestion des déchets, du fait que les restaurateurs voient les déchets qu'ils rejettent ou rejettaient dans les égouts avant une installation. Il en existe 3 catégories :
Les bacs simples : tout est mélangé dans un petit bac de 30 à 70 litres utiles, et les différents déchets sont difficiles à extraire, les graisses flottent, il faut une louche pour les éliminer; les déchets solides tombent au fond et il faut vidanger le bac très régulièrement.
Les bacs avec panier à déchets solides : les déchets solides grossiers sont captés dans un panier, pour être évacués chaque jour ; les graisses flottent, elles sont évacuées à la louche ou par débordement pour réduire le temps d'intervention et éviter à l'opérateur de se salir.
Les bacs dits "automatiques" : de la même façon, les déchets solides grossiers sont captés dans un panier, pour être évacués chaque jour ; un mécanisme avec chauffage et roue oléophile permet d'extraire les graisses pendant la nuit. Il est nécessaire d'extraire chaque jour les salissures qui s'accumulent sur les organes de séparation des graisses.
A noter : à ce jour, aucun des bacs séparateurs à graisses sous plonge ne permet d'extraire facilement les déchets fins qui s'accumulent inexorablement au fond des bacs, hormis à l'égout via les siphons de sol, ce qui est contraire à l'esprit du "bac à graisses". Ces déchets fins de bacs séparateurs à graisses sous plonge, s'ils ne sont pas évacués régulièrement, s'accumulent parfois pendant plusieurs mois, ce qui est la pratique la plus fréquente de gestion de ces bacs dans les restaurants ; cette accumulation de déchets fins réduit ainsi considérablement leur volume utile et donc leur efficacité. Conclusion : il faut que, de façon collective, les concepteurs de bacs à graisses sous plonge trouvent le moyen d'extraire régulièrement ces déchets fins vers la poubelle.
"A partir de là, les bacs à graisses sous plonge pourront rivaliser complètement avec les bacs enterrés en terme de séparation des polluants (graisses MEH -Matières Extractibles à l'Hexane- et solides, matières en suspension). Ils auront alors réellement un avantage en terme de développement durable puisque les graisses collectées sont valorisables dans la filière de gestion HAU (Huiles Alimentaires Usagées) pour produire du biodiesel", indique SARL-Développement durable, spécialiste de la gestion des bains de friture et de la valorisation des déchets gras.