Déchets Globe : et un combat de plus pour Robin
Robin des Bois ne désarme pas et continue ses combats. Pour l’heure, et même s’il est amateur des bateaux et des courses au large, il déplore la masse de déchets dérivants ou flottants que ces compétitions génèrent lorsqu’un bateau est contraint à l’abandon… C’est l’envers du décor du Vendée Globe qui est passé au crible…
« 18m de déchets de fibres de carbone, des centaines de m2 de voiles synthétiques, des dizaines de mètres de câbles et m3 de DEEE (déchets électriques et électroniques) et une batterie de batteries sont abandonnés dans les mers australes par l’assureur Generali. Les balises se seraient tues. Posées sur le dos des tortues marines, elles sont inépuisables ; cet arrêt inexpliqué pour autant qu’il soit authentique n’aurait pas dû dispenser le monde des assurances de rechercher et de convoyer à bon port un bateau en bon état. Cet abandon de déchets dans les mers australes témoigne d’un grand art de l’imprévoyance ».
Le Vendée Globe est prodigue en belles histoires de contacts entre les albatros, les baleines, les poissons volants et les navigateurs. Nombres d’entre eux sont intarissables sur les déchets flottants qui errent sur l’Océan Mondial et en appellent à la prise de conscience collective. « Beaucoup plus rares sont les interventions des organisateurs et acteurs du Vendée Globe sur les risques pour la navigation et pour la faune marine de l’abandon et de la dislocation du Generali. Nul doute que les espars, accessoires, et coque fantômes nuiront quelque part à des oiseaux, des mammifères marins, des poissons ou à des marins » regrette l’association de défense de l’environnement.
C’est d’autant plus regrettable en effet que les financiers et les milieux de la course à voile en haute mer présentent le plus souvent leurs activités comme étant écologiques et évidemment « environmental friendly ». Il leur resterait donc à apprendre à récupérer les bateaux abandonnés et à démontrer dans ce domaine une attitude irréprochable et exemplaire pour les plaisanciers, les marins pêcheurs et les marins de tous grades...
A titre de précaution, Robin des Bois souhaite « l’annulation définitive du Vendée Arctique, nouveau divertissement promu par le Conseil Général de la Vendée. La noria de déchets flottants et de pollutions qui convergent vers l’Arctique est suffisante pour mobiliser l’attention et l’action des Etats riverains et des Organisations Non Gouvernementales, sans y rajouter le flux de déchets potentiels émis par une course des "formules 1" de la mer ».
Dernière épave en date, abandonnée au large du Cap Horn, le bateau VM Matériaux de Jean Le Cam, dont il faut saluer le sauvetage, et qui constitue désormais un magmas de déchets puisque le remorqueur de la marine chilienne a rebroussé chemin. En clair, souligne Robin des Bois, il s'agit là d'une nouvelle décharge en mer avec, notamment, 490 m2 de textiles non dégradables.