Déchets et traitement de surface : on traite le problème en profondeur



Dans l’industrie, comme à la maison, les recettes pour nettoyer sont finalement identiques, rappelle Patrice Sajkiewicz, responsable technique chez Socomor…
On prend un chiffon, et on nettoie les salissures les plus simples, quand les salissures sont un peu plus tenaces, on fait appel à une lessive ou alors, on fait appel à l’artillerie lourde des solvants…



Ainsi, nombre de tensio-actif (composants essentiel aux produits lessiviels) ont été bannis. On leur reprochait leur faible biodégradabilité. Un tri énorme a ainsi été fait, ne laissant sur le marché que les produits ayant montré patte blanche…
Fort heureusement, les efforts de Recherche ont abouti à la création de nouvelles familles de tensio-actifs, qui moyennant quelques adaptations, ont permis de remplacer la vieille génération sans trop de heurts…

Bref : ils ont tout pour plaire à ’importe quel acteur industriel. Cela étant, leur impact n’est pas neutre…



Mais est-ce si simple à réaliser ?
En fait, changer ne serait-ce qu’un seul produit dans une ligne de nettoyage peut entraîner des conséquences assez phénoménales…
« Prenons le cas par exemple d’une méthode de nettoyage, appelée « dégraissage phase vapeur ». Elle consiste à immerger les pièces à nettoyer dans un solvant en ébullition (le plus souvent du trichloro-éthylène). Comme ce dernier pose des problèmes environnementaux, et de sécurité des utilisateurs, les sociétés utilisatrices ont essayé de trouver un remplaçant. Or, il est vite apparu qu’il n’existerait pas de produit miracle, adapté à cette technique de nettoyage (et donc compatible avec les équipements en place) qui soit significativement moins dangereux. En conséquence, cette technologie de nettoyage est appelée à disparaître et à être remplacée par d’autres ». Et cela ne se fait pas sans résoudre quelques problèmes :




« Nous offrons à nos clients toute les spécialités chimiques destinées au dégraissage de la vis au nettoyage de l’avion long courrier…
Ce partenariat représente un point fondamental de notre politique de R&D. par son soutien, mais aussi par la validation des sujets de recherche porteurs d’amélioration de la protection de l’environnement. L’Ademe nous a soutenu par exemple, pour le développement d'une fontaine de nettoyage en remplacement des fontaines à solvants (Clean 3). Maintenant que ce système est opérationnel, nos clients arrivent à nettoyer leurs pièces, sans utiliser une seule goutte de solvant et en ayant pratiquement aucun rejet aqueux.
L’amélioration environnementale est colossale. Sur les projets que nous avons en cours, l’Agence nous soutient sur un programme d’élimination d’un toxique appelé chrome 6. Les travaux de recherche sont en voie de finalisation, les premiers résultats industriels sont prometteurs. L’attente environnementale est énorme sur ce sujet, et nous espérons tous que les résultats finals seront à la hauteur », conclut notre interlocuteur…
