Déchets et RSE : le Médicament prend des engagements
Le Leem, qui regroupe 270 entreprises adhérentes réalisant plus de 93% du chiffre d’affaires total du médicament en France, a récemment signé avec le Ministère de l’Ecologie une nouvelle "Convention d’engagement volontaire" dans le cadre du Grenelle Environnement, pour la période 2012-2014. Au programme : toujours plus de RSE (Responsabilité Sociale et Environnementale) et une gestion optimale des DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux)...
Cette convention réaffirme l’engagement du secteur du médicament en matière de RSE et amplifie ses actions en la matière. La première Convention 2009-2011 avait déjà permis d’accélérer la politique socials et environnementale du secteur. Celle pour la période 2012-2014 (consultable ici) comporte 5 programmes d’actions assortis d’objectifs chiffrés et d’indicateurs précis.
Tout d'abord : mettre en place au sein des entreprises une politique de RSE en désignant notamment d’ici 2014 un "coordinateur RSE" dans chaque entreprise, en augmentant de +10% par an le nombre de salariés sensibilisés ou formés au développement durable et en tenant informées les institutions représentatives du personnel des politiques de RSE de l’entreprise. Autre programme d'actions : promouvoir la diversité et l’amélioration des conditions de travail, avec le doublement d’ici 2016 du nombre de contrats signés avec des jeunes en alternance, l'augmentation de la part des seniors dans les recrutements pour atteindre 4,10% fin 2012 (contre 3,25% à l’heure actuelle), ainsi que le recrutement de 400 personnes en situation de handicap d’ici fin 2014 et la nomination dans toutes les entreprises d’un correspondant handicap.
Il est également prévu de développer des programmes d’actions environnementales tout au long du cycle de vie du médicament, comme la mise en place de l’éco-organisme en charge de la collecte et de la destruction des DASRI des patients en auto-traitement (avec un objectif de collecte de 60% en 2017), l'augmentation de +2% par an de la collecte des MNU (Médicaments Non Utilisés - voir notre article), et l'incitation à la réalisation de bilans des émissions de GES par les entreprises de moins de 500 salariés. La promotion d'une démarche éthique et transparente, conformément aux attentes de la société, est également de la partie, via l'élaboration en 2012 d’une charte en faveur d’un lobbying responsable afin de favoriser la transparence et l’intégrité des stratégies et pratiques d’influence, la poursuite des études permettant de diminuer l’expérimentation animale, et l'encouragement des actions responsables en matière d’achats.
5ème et dernier programme d'actions : promouvoir l’accès du plus grand nombre aux médicaments et agir en acteur d’un développement local durable, avec le soutien à des projets associatifs au travers de la Fondation des Entreprises du Médicament et l'accroissement du rôle de Tulipe (organisme qui fédère les dons de médicaments dans les situations d’urgence) pour mieux répondre aux besoins des populations confrontées à des crises aigües. "Dans un souci de transparence et d’évaluation, les avancées du secteur sur ces programmes seront publiées dans le rapport annuel RSE du Leem et feront l’objet d’une restitution annuelle en présence des Ministères et des parties prenantes du secteur (associations de patients, ONG, experts universitaires...) qui ont été associées à ce projet", précise le MEDDTL.
En rapport avec le sujet, nous vous renvoyons à la lecture de notre article : Déchets, éco-conception : le Leem collabore avec Adelphe.