Même si elles sont planquées sous terre, 44 000 tonnes de déchets industriels, ce n’est pas une mince affaire. Que faire du tas souterrain ? Toute la question reste en suspens quelques années après le scandale ayant don é lieu à rebondissements judiciaires…
Ouvert en février 1999, le site stockait à l'époque environ 45 000 tonnes de déchets ultimes (dont des REFIOM) dans les galeries situées sur des filons épuisés de la mine de potasse. L’incendie survenu en 2002 dans le centre de stockage de Wittelsheim (Haut-Rhin) avait duré des semaines durant et exposé une centaine de salariés à des fumées potentiellement toxiques…A la suite de quoi, des procédures et démélés judiciaires pour les personnes jugées responsables (voir notamment Refiom : question de stockage). Le dossier reste d'actualité, puisque pas grand chose n'a bougé.
Hier soir avait lieu une réunion publique, à Wittelsheim, dans le cadre de la concertation au sujet du stockage de ces déchets enfouis sous terre, dans une mine désaffectée, par la société Stocamine. Le temps passe, et rien n'a bougé (voir également Pour 100 briques, t'auras plus rien).
Si l'objectif reste intact, à savoir échanger et informer la population des environs sur les modes opératoires possibles, il est évident que le fil est cassé, que la confiance s'est barrée et que la guerre de tranchée n'est pas loin, avec d'un côté, la direction de Stocamine (et les représentants de l'Etat) qui se sont déplacés pour présenter les différents projets visant la fermeture effective du site et de l'autre, celui qui se sent pris au piège depuis le temps que ça dure, à savoir, le public.
Extraction ou confinement des tonnages, tel est le dilemne (voir aussi Stocamine : un destockage délicat et à méditer) : 44 000 tonnes de déchets sont concernées par ce dialogue de sourds, chacun ayant ses convictions. La population locale souhaitant évidement majoritairement l'extraction du total, son évacuation et son traitement dans les règles de l'art, c'est à dire ailleurs, faute d'installation adéquate dans les parages. Restent encore deux réunions publiques ; elles auront lieu en janvier prochain, l'une à Wittenheim et l'autre à Ensisheim. Nul doute que cela ne servira pas à grand chose, mais c'est la procédure. Il faudra la suivre...