Déchets : en un "Tours demain", il faudra bien...
Quand bien même le conseil de développement (Codev) de la Métropole réunit début février n'a pas duré très longtemps, il a (re)posé le problème du devenir des OMR produites sur le territoire : Jean-Luc Galliot, maire de Notre-Dame-d’Oé, vice-président de Tours Métropole délégué à la collecte et à la valorisation des déchets, au développement durable et à la propreté, s’est clairement inquiété de la nécessité de trouver rapidement un site pour implanter l’unité de valorisation des déchets ménagers résiduels, puisque le projet de méthanisation a été stoppé, suite au refus de la commune de Mettray (au début de l'été dernier), de l'accepter sur son territoire.
Impasse qui se doit d'être provisoire. A défaut, non seulement le problème resterait posé, mais il en couterait à chacun. L'élu a confirmé que "La procédure de construction n'est pas abandonnée", sauf qu'il ne faut pas trop tarder ; à défaut "cela se paiera un jour". L'essentiel du problème posé tient dans le fait que Tours Métropole ne peut faire face au calendrier imposé par la mise en application de la loi de transition énergétique (réduire drastiquement le taux d'enfouissement d'ici 2025, ce mode d'élimination devant se réduire à une peau de chagrin en 2030). Quand bien même la fraction des déchets ménagers recyclée augmente, le département de L'Indre et Loire enfouit encore largement ses déchets résiduels (environ 130 000 tonnes annuelles à Sonzay, 150 000 tonnes par an à Chanceaux-près-Loches, un site dont l'autorisation prendra d'ailleurs fin en 2024)…
Or, malgré l'échéancier pas de solution ne se profile : l'incinération a été black listée en 2004, et la méthanisation n'a guère eu plus de succès. Si la réduction à la source est à l'ordre du jour, et que les citoyens jouent le jeu du tri, on ne peut raisonnablement pas imaginer qu'elle sera suffisante pour répondre au problème posé par les OMR, étant entendu par ailleurs que la TGAP va grimper sous peu (dès 2021) pour passer de 17 € à 69 €, ce qui correspondra à un surcoût de 3,5 millions d'euros pour la collectivité.