Déchets du BTP : le vitrage ne sera pas « transparent »

Si dans le cadre de la déconstruction des bâtiments, les déchets du BTP pèsent de tout leur poids, il ne faut pas pour autant négliger les autres matériaux, parmi lesquels les vitrages avec lesquels il faudra compter pour l'obtention de l'objectif de recyclage (70% à terme, au regard des la nouvelle réglementation). Dans ce contexte, le Cyclem, branche Federec dédiée au verre, souhaite promouvoir la collecte et le recyclage du verre plat issu de la déconstruction... et ne surtout pas « faire tapisserie »...
Les tonnages de verre plat, provenant de la déconstruction des bâtis sont pour l'heure encore faibles, ceci s’expliquant par la méconnaissance des filières de recyclage, la difficulté de la collecte sur les chantiers et l’absence de contrainte réglementaire. L’habitude veut qu’aujourd’hui, le verre issu de la déconstruction soit mélangé avec les déchets inertes du chantier, alors que le gisement est conséquent. Pour exemple, le tonnage annuel de fabrication des fenêtres dédié à la rénovation représente à lui seul 70 000 tonnes de verre, un tonnage auquel il faut ajouter les autres éléments en verre, en provenance de la construction tels que les façades, et autres cloisons …

Il s'agit, dans un premier temps, de créer une cartographie des membres du syndicat professionnel qui pratiquent la collecte et le recyclage des vitrages sur le territoire ; ce nouvel outil qui se présente sous la forme d’une page internet. Par ce biais, les spécialistes de la déconstruction pourront contacter un professionnel du Cyclem, afin d’étudier les conditions de recyclage de leurs gisements. La page internet, disponible sur : www.recyclageverreplat.com, présente également le cycle de vie durable du verre plat de déconstruction, ainsi qu’une procédure de collecte. Cela permet, dans un premier temps, de mieux comprendre le circuit de recyclage du verre plat puis, dans un second temps, de donner une méthodologie simple pour organiser la collecte de ce dernier.

