Tout le monde est dans les starting-block A quelques heures d’un vote décisif sur l’enveloppe financière de la filière Emballages, les collectivités, par la voix de leurs deux chefs de file, Gilles Vincent, président d'Amorce et Paul Deffontaine, président du Cercle national du recyclage, viennent d’adresser une lettre ouverte à Jean-Louis Borloo : ils lui demandent d’intervenir personnellement et d’urgence dans les discussions qui ont cours sur l'enveloppe financière de la filière emballages pour les six prochaines années.
Si les deux associations restent convaincues que le Grenelle a lancé « une formidable dynamique », elles s’inquiètent de la faiblesse de l’enveloppe financière proposée par le gouvernement. D’autant qu’elle ne correspond en rien aux engagements pris dans le cadre du Grenelle et récemment votés …
« À quelques heures du vote définitif de l’enveloppe financière de la filière Emballages pour les 6 prochaines années (…) (et avec le soutien des sénateurs), nous tenons à vous assurer de la totale détermination des collectivités pour obtenir une juste application de la loi Grenelle qui a été votée à l’unanimité des parlementaires ».
Les présidents des deux associations de collectivités rappellent dans leur missive l'article 46 de la loi portant engagement national pour l'environnement qui prévoit en particulier la prise en charge, par le biais de la contribution, à hauteur de 80 % des coûts de la gestion optimisée des déchets d'emballages dans l'objectif d'atteindre 75 % de recyclage d'ici à 2012. La mesure prévoyait le transfert majoritaire de ces coûts vers les metteurs sur le marché de ces emballages.
Sauf que rencontres et réunions n'ont pas permis de rapprocher suffisamment les points de vue, loin s’en faut…
De fait, la colère gronde… Lors du dernier congrès Amorce, des élus n’ont d’ailleurs pas hésité à envisager de déverser des conteneurs d’emballages plastique ou de verre, qui « coûte et ne rapporte plus rien », devant les préfectures… si on persistait à ne vouloir finalement verser que 630 ou 640 millions d'euros, soit le montant du barème actuel, qui ne couvre que 50 % des coûts assumés par les collectivités et donc leurs administrés…