Déchets de restauration : une mesure d'envergure
Productrice de près de 17 000 tonnes de déchets alimentaires par an, ce qui correspond à environ 30% de sa production totale de déchets ménagers, l’île de Guam envisage de transformer ce gâchis alimentaire qui coûte, en dollars qui rapportent. On parle même de 3 millions de dollars et ce via un projet de loi qui propose d’utiliser une partie des taxes sur les ordures afin de financer le recyclage des déchets en aliments pour animaux.
Le sénateur Michael Limtiaco a d'ailleurs indiqué que « ce que nous aimerions faire c’est détourner les déchets alimentaires, amener les producteurs alimentaires à séparer les déchets alimentaires du reste des ordures et les motiver en offrant des frais réduits pour le dépôt de déchets alimentaires »
L'idée maîtresse consisterait à récupérer 20 à 25 % des déchets alimentaires produits par les hôtels, restaurants et cantines scolaires de l’île. Les revenus générés par le fruit de cette collecte sélective permettraient de financer le programme de recyclage des déchets mais également l’acquisition d’un abattoir mobile certifié.
La commercialisation de la viande locale est en effet, du moins pour le moment, bloquée par les autorités américaines, cet abattoir permettrait alors une production locale de viandce : « nous pourrons commencer à produire nos propres viandes de consommation, ce qui, une fois encore, crée une source d’aliments durable, ce qui n’existe actuellement pas sur l’île », a complété le sénateur.
De plus, les excédents produits à partir des déchets alimentaires pourraient être exportés vers d’autres îles du Pacifique, ce qui génèrerait un commerce extérieur, créerait des emplois, génèrerait des recettes, tout en préservant la longévité de l'unique décharge de l'île.