Déchets de l'agro-fourniture : Adivalor signe un accord renforcé

Il est loin le temps où l'on ne savait que faire des bâches, bidons et autres emballages pour produits phytosanitaires, le tout en plastique, un matériau bien évidemment recyclable. Adivalor est née de ce constat et ne cesse depuis lors, de sensibiliser les agriculteurs, tout en organisant la collecte via un système désormais rôdé, le paiement d'une éco-contribution permettant de financer les opérations menées. Le Ministère de l'Environnement et l'association Agriculteurs, Distributeurs, Industriels pour la Valorisation de ces déchets ont très récemment signé un nouvel accord cadre pour la période 2016-2020.
En 2001, les principales fédérations de producteurs, les grandes coopératives, le négoce, la distribution et la FNSEA ont créé une filière basée sur principe "pollueur-payeur" : Adivalor a ainsi pour mission depuis lors d'organiser et de développer la collecte et le recyclage des déchets agricoles (bidons, ficelles, bâches, films, et autres emballages), son budget étant alimenté par le paiement d'une contribution, laquelle est appliquée sur le prix des produits neufs. En décembre 2014, les tarifs ont d'ailleurs été rehaussés et sont passés à 80 euros la tonne pour les films en plastique (destinés à l'élevage), et à 65 euros pour les bâches qui recouvrent les serres
En 2014, la structure annonçait avoir récupéré 70 000 tonnes, belle performance d'autant que sur l'ensemble de la période 2011-2015, les objectifs fixés par le précédent accord ont été atteints, voire dépassés. Le taux moyen de collecte des plastiques et emballages usagés est estimé pour 2015 à 61 % (mais dépasse les 80 % pour les programmes de collecte les plus anciens) étant entendu par ailleurs que grâce au tri à la ferme, 92 % des plastiques et emballages collectés ont été recyclés. Dans un registre complémentaire, ce sont 10 900 tonnes de produits phytopharmaceutiques non utilisables (PPNU) qui depuis 2001 ont pu être éliminées dans les règles de l'art. De la même manière que d'autres programmes ont peu à peu vu le jour, comme ceux dédiés à la collecte des emballages en papier utilisés pour les semences certifiées ou les ficelles et filets utilisés pour le conditionnement des fourrages.

Ce qui supposera de passer de plus de 70 000 tonnes à environ 90 000 tonnes collectées avec un périmètre qui se devra d'âtre élargi (les filets paragrêle comme les équipements de protection individuelle (pour utilisation de produits chimiques) usagés seront désormais concernés)...
De nouvelles orientations ont également été introduites comme le principe de proximité pour les opérations de recyclage, l'éco-modulation des barèmes des éco-contributions et l'accompagnement technique des départements d'Outre-mer pour la mise en place d'organisations pérennes de collecte.





Un comité de suivi, animé par l’ADEME, sera mis en place pour évaluer périodiquement le degré de mise en oeuvre des engagements respectifs des parties.
