1 million de tonnes : c’est la quantité de feuilles, branches et autres tontes qui sont brûlés à l’air libre chaque année en France. Outre l'énorme pollution générée, il s’agit d’un gâchis monumental car ces déchets sont en réalité de véritables ressources naturelles. Avec sa campagne "Que faire de nos déchets de jardin ?", France Nature Environnement (FNE) met un coup de projecteur sur cette ressource méconnue, dans le cadre de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets 2019, qui se déroulera du 16 au 24 novembre prochains (voir ici)...
Malgré son interdiction légale, le brûlage des déchets verts à l’air libre est une pratique bien ancrée dans les habitudes. En générant son lot de dioxyde de carbone, méthane, particules fines et autres substances cancérigènes, celle-ci est hautement polluante. En effet, ces différentes substances se répandent et en intégrant l’air, l’eau, les sols et in fine le vivant, elles impactent la santé humaine, les écosystèmes et le climat. Or, ces déchets verts pourraient être aisément utilisés pour protéger et nourrir les sols, qui en ont grand besoin.
"Les déchets de jardin souffrent encore d’une image écornée, en étant généralement perçus comme des produits inutiles à détruire, alors qu’ils sont de véritables ressources naturelles. A l’heure où la pollution de l’air est responsable d’au moins 48.000 décès prématurés chaque année en France, il est plus que temps de faire connaitre la part du brûlage dans la pollution de l’air, mais aussi les nombreux usages, nettement plus respectueux de notre santé et de notre environnement", déclare Eléonore Kubik, Chargée de mission Prévention et Gestion des Déchets à FNE.
Au-delà de la pollution considérable que représente le brûlage des déchets de jardin, cette pratique constitue aussi un gâchis monumental car, utilisés autrement, ces derniers sont particulièrement bénéfiques pour les sols, l’eau, la biodiversité et le climat. De plus, il existe des solutions adaptables à tous les acteurs pour limiter ce gaspillage de ressources naturelles.