Déchets de guerre : Robin des Bois fait l'inventaire
Depuis avril 2001, date de la remise en ordre du dépôt de munitions anciennes de Vimy dans le Pas-de-Calais, l'association écologiste Robin des Bois réalise une veille essentiellement à partir de la presse régionale sur les découvertes des déchets de guerre. Si le dernier inventaire sur la période 2004-2007 fait apparaître une baisse importante des munitions chimiques, l'association doute, réclame plus de prévention et d'informations auprès de la population et surtout la mise en place d'une filière structurée pour la destruction des munitions chimiques...
Seuls les démineurs ont compétence pour manipuler, neutraliser ces obus, vieilles munitions. Et ces déchets sont présents en quantité et forts dangereux. Depuis 1945, 626 démineurs sont morts en mission. Pourtant, Robin des Bois fait le triste constat du peu d'informations, de l'absence d'une culture de prévention et la méconnaissance des risques dans la région la plus touchée du Nord Pas-de-Calais. Finalement, il n'y a toujours pas de filière organisée pour les munitions chimiques.
Déjà sur la période 2001/2003, l'association avait publié un inventaire des déchets pyrotechniques dans la région Nord-Pas-de-Calais. Aujourd'hui, elle constate sur 2004/2007 une stabilité dans la découverte et la mise à jour des munitions. Une nouvelle zone apparaît à l'est du département du Nord qui s'explique par des travaux d'aménagement rural ou de voierie. En effet, avec l'urbanisation, on met à jour les vieilles munitions. Ensuite, si elle note une "baisse considérable" sur le nombre de munitions chimiques, elle pense que "toute la vérité n'est pas dite à ce sujet " et demande que l'information sur les mises à jour et leurs stockages soit plus claire et transparente. L'explication serait due au retard de la France à se " doter d'une usine de destruction de ces armements chimiques et d'une filière structurée et définitive d'entreposage de ce type de munitions ." Pourtant, la France est signataire de la Convention internationale sur l'interdiction d'usage des armes chimiques, leur destruction et " va - si ce n'est déjà fait - être en infraction si elle ne se dote pas d' une usine dédiée à la destruction "rappelle l'association.
Pour en savoir plus : Inventaire des déchets de guerre Robin des Bois