Selon une récente étude de la Commission Européenne, les mégots de cigarettes serait le déchet le plus retrouvé sur les plages européennes, juste après les bouteilles en plastiques. Après l'organisation d'une rencontre avec les industriels du tabac le 14 juin dernier (voir notre dépêche), le Ministère de la Transition écologique et solidaire alerte et communique donc sur la pollution que génèrent les filtres et mégots de cigarettes...
Malgré les 55.000 tonnes de tabac vendues en 2017 sur le marché français, les industriels du tabac échappent aujourd’hui au principe "pollueur-payeur" s’agissant des déchets générés par leur produit. En effet, contrairement à d’autres secteurs comme les meubles, les bouteilles d’eau, les piles ou les emballages, il n’existe aujourd’hui aucune filière de responsabilité élargie des producteurs (REP) mobilisant les industriels dans la gestion de leurs déchets liés au tabac.
Pour y remédier, Ministère de la Transition écologique et solidaire a rencontré les industriels du tabac le 14 juin dernier et leur a demandé de prendre des engagements volontaires pour la gestion de leurs déchets. Leurs propositions sont attendues pour septembre. Si elles n’étaient pas assez ambitieuses, le Gouvernement mettrait en œuvre une filière REP permettant des actions d’information, de prévention, de collecte et d’élimination des déchets de cigarettes.
En parallèle de cette action, Brune Poirson (Secrétaire d’Etat auprès de Nicolas Hulot, Ministre de la Transition écologique et solidaire), accompagnée de Surfrider Foundation Europe, est allée à la rencontre des Français en vacances sur les côtes landaises pour les sensibiliser à cette pollution massive.
"Nous attendons avec impatience les engagements des fabricants de tabac qui doivent nous donner les moyens d’agir concrètement. Pour autant, il est nécessaire d’en parler d’ores et déjà avec les fumeurs. Notre objectif est de leur faire prendre conscience de l’enjeu écologique, au-delà du problème majeur de santé publique. Il faut qu’ils se rendent compte qu’à chaque mégot jeté, c’est 500 litres d’eau qu’ils contaminent et c’est la nature qui trinque pendant 12 ans", a déclaré la Secrétaire d’Etat.